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Pesticides : vers une
La ministre de l’environnement, de l’energie et de la Mer, Ségolène Royal, a fait de la réduction de l’exposition aux pesticides des populations une priorité. La ministre a ainsi engagé des mesures issues de la loi de Transition énergétique et de la loi B
Convaincre et accompagner les communes qui vont passer au zéro phyto. C’était l’objectif de Suez eau France, ce jeudi 23 février, à l’usine d’eau potable de Louveciennes. L’idée était de convier les collectivités de la région pour leur expliquer les bienfaits du principe. « Elle est surtout de démontrer que moins la ressource est polluée, moins le traitement est important, détaille Stéphane Cornu, le directeur technique régional de Suez. Et par conséquent, l’eau est meilleure au robinet et moins chère. » CQFD… Mais le chemin est encore long pour en arriver là. Convaincre les particuliers
Si la loi impose de ne plus utiliser de produits polluants de ce type, il faudra encore attendre longtemps avant d’en mesurer les bénéfices. D’abord parce qu’il n’y a pas que les municipalités à convaincre. « Globalement, elles sont toutes assez réceptives, poursuit François Bernazeau, le directeur des grands
projets et des ressources pour la région, également salarié de Suez. Maintenant, il nous faut communiquer auprès du grand public et les enseignes qui doivent encore supprimer un certain nombre de produits de leurs rayons. Nous montons des opérations dans ce
sens. » Une première est d’ores et déjà prévue dans les Yvelines à la fin du mois. Du 24 au 26 mars, les anciens pesticides rapportés à la jardinerie Truffaut de Parly 2 seront échangés contre un bon de réduction de 20 % sur les produits de biocontrôle. Depuis 2016, des bornes d’informations y ont également été implantées. Une vision plus naturelle de nos espaces
Cette démarche doit en compléter une autre, plus liée à l’image des espaces verts publics et privés. « Quelle sera la ville de demain ?, interrogent les
deux hommes. Il faut réapprendre à accepter une vision un peu plus naturelle des choses, accepter des terrains avec des herbes folles où des insectes, des oiseaux pourront revenir » . Stéphane Cornu et François Bernazeau veulent entrer dans
une nouvelle démarche. « Chacun peut motiver son voisin à entrer dans cette dynamique
dès maintenant. L’idée est d’enclencher un mouvement dès maintenant pour que les résultats arrivent au plus
vite » . Un au plus vite, avec les pesticides, qui peut tout de même prendre plusieurs années voire plusieurs décennies avant un retour à la norme.