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■ La commune se marie avec une ville de Palestine
Des projets entre les deux villes
En 2013, La Verrière établissait des premiers contacts avec Kobar, ville palestienne de Cisjordanie. Logiquement, un jumelage s’est en suivi. La délégation palestinienne est arrivée mercredi dernier pour visiter sa ville jumelle et signer officiellement cette nouvelle union, samedi,
en mairie. « Kobar partage avec La Verrière les mêmes valeurs. C’est un jumelage politique pour ne pas oublier le peuple palestinien » , avoue sans ambages Khalid Filali Rotbi, président de l’association pour une paix juste israélo- pales
tienne. « C’est comme cela que nous n’oublions pas les Palestiniens. Nous souhaitons participer au processus de paix de façon pacifique » , analyse Nelly Dutu, maire (PCF) de La Verrière.
Des projets autour de la petite enfance, de la jeunesse et des femmes vont être réalisés dans le cadre d’un plan de trois ans. La commune, située dans la banlieue de Ramallah, compte sur le développement des relations avec La Verrière pour améliorer sa situation économique et offrir à la jeunesse de meilleures conditions de vie en créant des projets concrets autour d’eux. Création d’une garderie pour permettre aux femmes de travailler, mise en place d’un conseil municipal des jeunes et réalisation d’un jardin d’enfants sont les premiers éléments attendus dans la cité. « Kobar a une grosse his- toire et un patrimoine historique à sauvegarder » , souligne
Nelly Dutu. « Nous ne sommes pas seuls, il y a des gens qui nous tendent la main. Une petite ville au fin fond de la Palestine trouve des gens qui pensent à elle. Il y a quelque chose qui nous touche à travers ces liens d’amitié et de fraternité entre la France et la Palestine. Sur le terrain, nous avons à travailler et à oeuvrer sur un avenir commun » , ex- plique avec émotion Akel Taqz, maire de Kobar.
Lors de cette cérémonie de jumelage, un hommage a été rendu à Marwan Bargouthi, prisonnier politique palestinien, né à Kobar, et devenu citoyen d’honneur de La Verrière en 2014. Une campagne est menée depuis plusieurs mois pour faire de Marwan Bargouthi, le prix Nobel de la paix.