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Parmi ses faits d’armes, Thomas Clay a aussi été conseil de Michel Platini devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), ce qui l’a exposé médiatiquement. Il a un avis tranché sur la question concernant ses déboires avec la FIFA, ce qui avait alors poussé l

« Ils ont voulu l’abattre »

Pourquoi vous être investi dans la défense de Michel Platini ?

Thomas Clay : « J’étais absolument convaincu d’une part qu’il était dans son bon droit, et d’autre part qu’il était maltraité. Ce qui est arrivé à Michel Platini est révoltant. Il n’avait rien à se reprocher, et il n’a pas pu se défendre dans des conditions

On était contre la FIFA, devant les tribunaux de la FIFA. C’était donc évidemment un peu compliqué de l’emporter. C’est comme si on jouait le match à l’extérieur. Au final on a réussi à obtenir que sa suspension à vie soit réduite à quatre ans. Ça fait d’ailleurs déjà plus d’un an et demi.

Platini était-il l’une de vos idoles de jeunesse ?

T.C. : Tout à fait. C’est d’ailleurs la première fois de ma vie que je plaidais pour quelqu’un qui était en poster dans ma chambre lorsque j’étais enfant.

Au cours d’une matinée cultur’elle(s), le Département a rendu un hommage appuyé à « la création artistique féminine dans les Yvelines » Marielle Savina, déléguée départementale aux droits des femmes a expliqué : « J’appelle les mouvements féministes à être en veille. Nous avons vu une représentation plus grande des femmes dans les médias, à la télévision mais il faut rester vigilant. Quand on voit les chiffres cités dans le monde culturel - seulement 12% des directeurs de théâtre sont des femmes - il reste beaucoup de choses à faire à tous niveaux. Les pays scandinaves sont largement en avance sur nous en ce domaine. Chez nous, la société doit évoluer. Il existe une égalité de droit et une égalité de fait. Nous devons avancer. »

Avec des nombreuses artistes, des chanteuses comme Mariana Sylla des Mureaux, Anne Lind Perrucon ou encore Eva DT, une étonnante slameuse, l’expression des droits des femmes a été particulièrement forte. Sabine Cossin, la directrice du Prisme à Elancourt a souligné l’importance du Festival Yvelines féminin pluriel, « un projet de création artistique de femmes qui se termine le 1er avril et a rappelé l’importance du réseau de théâtre Créat’yve - 16 théâtres et centres culturels des Yvelines qui rassemblent 280 000 spectateurs autour de plus de 700 spectacles ». Morvan, l’a souligné en préambule de la matinée cultur’elle(s) organisée dans les salons de la préfecture ce mercredi 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des femmes.

«On ne naît pas femme, on le devient », écrivait Simone de Beauvoir dans « Le Deuxième Sexe ». (…) Nous sommes rassemblés non pas pour célébrer l’histoire ou pour saluer toutes les étapes du combat des femmes mais bien pour continuer, prolonger, amplifier encore la démarche qui a été engagée, il y a bien longtemps, pour l’égalité des droits. »

Et de poursuivre : « (…) Il s’agit aujourd’hui de votre devenir car promouvoir l’égalité c’est poursuivre le combat pour la démocratie. C’est aussi et vous en conviendrez, le sens de l’histoire. Depuis 200 ans, la parité n’a cessé de progresser et on le doit beaucoup à des femmes. Je pense notamment à Olympe de Gouges à qui l’on doit la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791 et dont le préambule commence ainsi : « les mères, les filles, les soeurs, représentantes de la Nation demandent à être constituées en Assemblée nationale » .

« Toutefois, de nombreux efforts restent encore à accomplir. Comme le disait si bien Edouard Herriot « il est plus facile de proclamer l’égalité que de la réaliser ». A titre d’exemple, et toujours dans le domaine artistique, seulement 1 % des compositeurs sont des femmes, 17 % des réalisateurs, 24 % des acteurs. Seulement 2 % de noms des rues portent le nom d’une femme célèbre. Vous pouvez mesurer le chemin qu’il nous reste encore à parcourir. »

Selon le représentant de l’etat dans les Yvelines, « la parité et l’égalité sont des éléments déterminants à la fois en termes d’acquis démocratique, de cohésion sociale, et sont un sujet central de modernisation de la vie politique. […] Ainsi, notre département met tout en oeuvre pour satisfaire ces objectifs et veiller à faire respecter cette égalité. A titre d’exemple, dans le domaine de la lutte contre les violences faites aux femmes, a été adopté fin 2016 le 5ème plan de mobilisation et de lutte contre les violences (20172019) qui traduit l’engagement sans relâche de l’état pour permettre aux femmes victimes de violences, d’accéder à leur droit d’être protégées et accompagnées, pour sortir des violences et se reconstruire. »

D’autres actions : « la diversification des choix d’orientation scolaire et professionnelle des filles, l’insertion professionnelle et la mixité des métiers ou encore la promotion de la création d’entreprise par les femmes. »

Et de conclure : « Je souhaite aujourd’hui que cette manifestation puisse démontrer votre engagement quotidien, votre pugnacité, votre détermination sans faille et qu’elle rende hommage aux multiples talents dont vous faites preuve. […] Gageons ensemble que la préoccupation de l’égalité ne nécessite plus un effort de conversion, mais devienne un véritable réflexe. »