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Elle est championne de France de bridge
Pascale Thuillez, qui vit à Villiers-saint-frédéric, vient de décrocher le titre de championne de France de bridge par équipes dames. Rencontre avec une passionnée qui passe un week-end sur deux en compétition.
Ses derniers week- ends, Pascale Thuillez les a passés au siège de la Fédération française de bridge, à Saint- Cloud, en quelque sorte le Stade de France des bridgeurs. Elle y a remporté le titre de championne de France par équipe dames. Un succès de plus pour cette joueuse de cartes invétérée depuis son enfance qui a été sélectionnée à deux reprises pour intégrer l’équipe de France de bridge. « On a toujours beaucoup joué aux cartes dans la famille. Mais le bridge, je ne m’y suis mise qu’à 18 ans » , confie Pascale Thuillez.
Aujourd’hui, ce jeu fait partie intégrante de la vie de cette habitante de Villiers-saint-frédéric. C’est d’ailleurs lors d’un tournoi qu’elle a rencontré son mari. « Dans ma première vie j’étais restauratrice. Mais j’avais du mal à concilier mon travail, ma vie de famille et ma passion pour le bridge. » Il y a une quinzaine d’années, elle décide de faire de sa passion son métier. Pascale devient professeur de bridge dans différents clubs du département : Rueil, Croissy-sur-seine, Plaisir, Chavenay, Noisy-le-roi… elle est également arbitre fédérale. Adepte de la compétition, lors de la saison de bridge, elle passe près d’un week-end sur deux à participer à des tournois dans tout l’hexagone. « Au fil des années, lors des tournois, on
rencontre souvent les mêmes personnes. Même si on est concurrentes, on devient
amies » , confie Pascale qui joue régulièrement en équipe avec sa soeur, la Lyonnaise Dominique Jeannin- Naltet, déjà double championne de France. Pascale ne tarit pourtant pas d’éloges sur « ce magnifique jeu » , réputé pour être l’un des jeux de cartes les plus difficiles. « C’est le plus beau même ! J’adore l’aspect réflexion mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est que c’est un jeu d’équipe. On a un partenaire et cela crée du lien social. Sans oublier bien sûr les poussées d’adrénaline lors des parties !» Des parties, qui en compétition, durent environ trois heures et demi.
Autrefois considéré comme un loisir pour les personnes aisées, Pascale considère qu’il
se démocratise. « D’une part, l’adhésion à un club ne coûte pas plus cher que pour faire une activité sportive. D’autre part, même s’il faut deux ans d’apprentissage pour commencer les compétitions, les méthodes d’initiation ont été simplifiées et elles sont beaucoup plus ludiques. Cela permet au plus grand nombre de s’y mettre. »
Pascale se réjouit que le bridge scolaire commence à
émerger. « On peut apprendre le bridge dès que l’on commence à avoir des notions de calcul mental, c’est-à-dire à partir du CM2. Au collège, les profs sont heureux que leurs élèves s’y mettent. Cela
développe leurs capacités de réflexion et de concentration. » Le hic cependant, selon Pascale, c’est qu’en dehors de l’établissement scolaire, il y a peu de lieux où les jeunes peuvent se retrouver pour jouer. « Certes, il existe les clubs mais généralement, les créneaux horaires ne correspondent pas aux emplois du temps des élèves et ils sont fréquentés davantage par une population de seniors. »
La championne de France par équipe et son mari ont réussi à contaminer leurs trois enfants au virus du bridge. Leur petite dernière, Mathilde, 20 ans, en deuxième année de médecine, est une véritable mordue. Elle a récemment été sacrée championne du monde avec l’équipe de France junior féminine. On l’aura compris, le bridge, c’est une histoire de famille chez les Thuillez.
Une passion familiale « Le plus beau jeu de cartes » Un loisir qui se démocratise