Le poseur de la fausse bombe jugé vendredi

Ce vendredi 31 mars, Pascal a rendez-vous avec la justice à Versailles. Cet homme de 54 ans, originaire de Guyancourt, doit être jugé pour un événement qui avait mobilisé plus de 250 personnes, policiers, membres du Raid, pompiers, CRS, démineurs. Il est à l’origine de l’alerte à la bombe qui a été déclenchée le 22 février dernier aux abords du centre commercial de Vélizy 2, le plus grand d’europe.

Ce mercredi-là, vers 14h30, Pascal s’adresse à une hôtesse d’accueil du centre. Il affirme avoir vu deux hommes s’enfuir à moto, près de l’hôtel Ibis tout proche. Ils auraient laissé derrière eux une Cocotte-minute scotchée. Un vigile confirme et s’inquiète. L’ensemble émet un bip régulier. Une évacuation partielle est ordonnée. À 20h45, le dispositif est finalement levé, tout comme les doutes. Pascal est le poseur de la Cocotte-minute. Elle ne contenait qu’un minuteur de cuisine.

Par amour pour la police…

Entendu par les policiers de la Sûreté départementale de Viroflay, Pascal livrera une incroyable explication : « J’aime la police et je voulais voir comment les policiers d’élite du Raid travaillent » . Son admiration pour les forces de l’ordre est si grande qu’il se promenait avec une fausse carte de police sur laquelle se trouvait sa photo.

Présenté une première fois au tribunal, le 24 février, le gardien d’immeuble avait demandé un renvoi pour préparer sa défense. « Il s’agit surtout de répondre correctement aux demandes des différentes parties civiles. Certaines, comme le centre commercial, pourraient demander plusieurs dizaines de milliers d’euros. Des boutiques ont été fermées, des entreprises dérangées. Deux voitures ont été détruites lors du déminage… Tout cela va rapidement faire grimper la note pour quelqu’un qui ne gagne que 1 300 € par mois » , rapporte une source proche du dossier.

Depuis cette date, Pascal se trouve en détention provisoire. Il a normalement dû se soumettre à une expertise psychiatrique approfondie.