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Le Verriérois Ahmed El Mousaoui vise plus haut en 2017

- Basile Regoli

Il y a des défaites en boxe plus difficiles que d’autres à encaisser. Des combats où dominer n’est pas gagner. L’ancien espoir tricolore Alexis Vastine l’avait notamment appris à ses dépens par deux fois aux Jeux olympiques. Cela a aussi été le cas d’ahmed El Mousaoui. Opposé en décembre à l’espagnol Ceferino Rodriguez pour la ceinture de champion d’europe, le boxeur de La Verrière a été désigné perdant d’un match qui semblait avoir tourné en sa faveur.

Repartir de l’avant

« Ça a été une injustice aux yeux de tous, lâche d’entrée l’ancien champion de l’union européenne. Sur le ring, j’étais le meilleur mais ça n’a pas suffi pour les juges qui étaient en sa faveur. Je méritais de gagner. » Un succès lui aurait permis de gravir une marche supplément­aire dans sa carrière de boxeur profession­nel entamée en 2009. Et de continuer à avancer droit devant vers son rêve de titre mondial. « J’ai eu un peu de mal à digérer ça mais je n’ai pas eu de remords. Je sais que j’ai fait mon boulot ce jour-là » , confie-t-il. Sitôt le combat terminé, l’entourage d’el Mousaoui s’était empressé de demander une revanche mais la demande a été évidemment rejetée par le clan espagnol. « Il sait que ça ne marchera pas deux fois, glisse le boxeur verriérois. Maintenant, c’est comme ça. On ne peut pas revenir dans le passé. Je suis passé à autre chose dès que j’ai repris l’entraîneme­nt. Il y a d’autres chemins pour entrer dans le top 15 mondial. » À maintenant 27 ans, le garçon sait que le temps lui est désormais compté pour se hisser au sommet dans sa catégorie des poids welters.

Il ne rêve plus d’une ceinture continenta­le - « on ne va pas l’attendre » , explique-t-il - mais lorgne, cette année ou la suivante, sur une ceinture interconti­nentale (via les fédération­s WBA ou WBC) ou un Championna­t du monde par intérim. « Il n’y a plus de temps à perdre. L’objectif, c’est d’y arriver le plus vite possible. » Pour l’heure, son promoteur a, lui, prévu un combat de reprise ce 31 mars - jour de ses 27 ans - à l’institut national du judo à Paris. « Je vais boxer contre un Ukrainien, Igor Faniyan. A part son nom, je n’en sais pas plus sur lui. » Une victoire avant la limite ?

Quatre mois après sa dernière apparition sur un ring en compétitio­n, El Mousaoui (24 victoires, 1 nul et 3 défaites) se dit « pressé » d’y remonter pour montrer qu’il n’a rien perdu de sa superbe malgré sa dernière défaite au goût amer. « J’espère faire un beau combat pour me remettre dans le bain et, pourquoi pas, décrocher une victoire avant la limite » , annonce celui qui partagera l’affiche de ce gala parisien avec six autres boxeurs français comme Louis Toutin, Mohamed Mimoune ou encore Youri Kalenga.

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(© Marwen Farhat). Premier combat en 2017 pour Ahmed El Mousaoui ce vendredi 31 mars à Paris

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