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Le conflit de voisinage se finit au tribunal
Un conflit de voisinage a dégénéré le 9 avril dernier à Chatou. Tout le monde, ou presque, s’est retrouvé au tribunal correctionnel de Versailles.
Ce dimanche-là, dans la soirée, Christian décide d’aller rendre visite à un ami. Sur le parking, il aperçoit un homme à terre. Il est complètement ivre. Il ne tient plus debout. Christian lui propose son aide. Il se fait rembarrer. Il décide donc de poursuivre son chemin. L’homme alcoolisé décide de le poursuivre.
Christian monte chez son ami. Apeuré, il s’empare d’un marteau. Il connaît l’homme qui est à ses trousses. Il s’est souvent illustré par son penchant pour la boisson. Plus d’une fois, il a tambouriné sur la porte de son ami, voisin de palier.
Christian ressort et tombe nez à nez avec la fille de l’ivrogne. Elle aussi a entendu son père hurler dans la cage d’escalier. Elle voit le marteau, recule, tombe et se cogne contre la porte. Voyant que la situation dégénère, Christian prévient la police. Plus d’une fois. Le central recensera 17 appels. Un sac de noeuds
Sur place, les fonctionnaires dressent le tableau de la situation. Le père est tellement ivre que ses propos sont incompréhensibles. Son adolescente se plaint de douleurs dans le dos et à la poitrine. Elle affirme que Christian lui a mis un coup de marteau. Christian est stupéfait. Il nie toute violence et ne reconnaît qu’une menace. « J’ai juste levé le marteau, surpris par la présence de la jeune fille ». Un véritable sac de noeuds. Le doute plane
Face aux juges, l’agresseur présumé va camper sur ses positions. « Je n’ai jamais frappé Mademoiselle. Ce marteau, c’était juste pour l’impressionner. J’étais poursuivi par le
père ! » Sur le banc des victimes, l’adolescente pleure à chaudes larmes, cache son visage dans le cou de sa mère. Elle assure avoir reçu un coup avec l’outil et beaucoup souffrir. Christian laisse apparaître son étonnement. Le procureur demande 5 mois de sursis. Le tribunal se retire pour délibérer.
Vingt minutes plus tard, les juges rendent leur décision. Ce sera deux mois de sursis et 500 € de dommages et intérêts. Et ils précisent un point : « Pour les séquelles physiques, nous estimons que le certificat médical
est insuffisant ». En d’autres termes, le doute plane quant à ce fameux coup de marteau.
Prochaine étape, le procès du père ivre. La justice a décidé de l’entendre suite à son arrestation plus que mouvementée.