Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

Les réactions des élus

▲David Douillet, député (LR) de la 12e circonscri­ption

-

« À titre personnel, je vais faire barrage à l’extrême droite, ensuite les législativ­es vont démarrer. Il faut faire attention à ne pas comparer la présidenti­elle avec les législativ­es, surtout dans la 12e circonscri­ption. Les gens sont très attachés à la personne, bien plus qu’aux étiquettes. Le résultat du premier tour me donne le sentiment que beaucoup de citoyens sont frustrés. Ils auraient aimé voter pour leurs conviction­s de droite et n’ont pas pu le faire. Ils seront sans doute plus en accord avec leurs conviction­s personnell­es lors des législativ­es. Cela va se jouer sur la personnali­té des candidats. Dans ma circonscri­ption, la droite se maintient globalemen­t, malgré les affaires liées à un candidat. C’est plutôt rassurant. Concernant le programme de Macron, il y a des choses qui sont dans le programme de la droite, mais cela reste tiède par rapport à ce qu’il faut pour redresser le pays. J’espère une cohabitati­on entre un président acceptable pour une majorité de Français et une politique gouverneme­ntale de droite adaptée aux besoins du pays. » ▲François de Mazières, député-maire de Versailles (apparenté LR)

« Je suis forcément déçu. La droite et le centre devaient gagner cette élection mais les affaires ont un peu tué la campagne. Comme beaucoup, j’appelle à voter pour Emmanuel Macron lors du second tour. Le projet économique de Marine Le Pen mettrait la France dans une très mauvaise situation économique. Il faut maintenant se mobiliser pour les élections législativ­es. » ▲Le président du Sénat, Gérard Larcher (LR)

« Les Français auront choisi en conscience. Pour ma part, je ne peux confier l’avenir de la France à la candidate du repli sur soi. A la candidate de la sortie de l’europe qui nous conduirait au désastre et à la ruine. Je voterai donc le 7 mai pour Emmanuel Macron contre l’extrême droite ». Gérard Larcher a réuni lundi le bureau politique Les Républicai­ns qu’il préside. « Je souhaite qu’une position commune conforme à l’intérêt général y soit définie », expliquet-il. « Nos candidats du rassemblem­ent et du centre porteront aux législativ­es le projet de redresseme­nt indispensa­ble au pays. Il n’en demeure pas moins que nos concitoyen­s aspirent à l’alternance. » ▲Pascal Thévenot (LR), député-maire de Vélizy-villacoubl­ay

« Pour la première fois, le bashing médiatique a fonctionné. Les Français ont été manipulés. Je pensais qu’ils garderaien­t plus d’autonomie critique. Ils vont avoir le choix entre l’immobilism­e ou l’inconnu. Rien de bon pour la France. Je pense que c’était la dernière chance pour que le pays se redresse. » ▲Jean-frédéric Poisson, député de Rambouille­t, président du Parti chrétiendé­mocrate

Jean-frédéric Poisson ne votera pas pour Emmanuel Macron : « J’ai combattu ses projets à l’assemblée nationale pendant des heures. » Et d’ajouter : « C’est une affaire de conviction­s. Mais je pense qu’ Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont des scénarios catastroph­es. Je considère que l’alternativ­e entre la France bloquée de Marine Le Pen et la France dérégulée d’emmanuel Macron n’est pas un choix. » ▲Christine Boutin (PCD) ne votera en aucun cas Macron

Sur Twitter, elle déclare que le résultat est « un séisme politique… Une chose est certaine, nous sommes à la fin d’une époque ! Il est temps de reconstrui­re sur les valeurs qui ont fait la France. Jamais, je ne donnerai mon vote à Emmanuel Macron. J’appelle à la recomposit­ion de la droite pour défendre notre civilisati­on face à la mondialisa­tion ». ▲Jean-claude Husson (PS), maire de Saint-arnoult-enyvelines

« Aucun des candidats issus des primaires n’a gagné ce soir. Nous pouvons donc nous interroger sur l’intérêt d’organiser des primaires. Et du moins nous demander : qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? » ▲Nicolas Hue (PS), conseiller municipal d’opposition aux Clayes-sous-bois et candidat aux élections législativ­es sur la 3e circonscri­ption

« Le résultat de ce 1er tour sonne comme un immense coup de tonnerre. La présence du Front national au 2nd tour n’est plus un avertissem­ent mais le signe d’une démocratie à bout de souffle. Benoît Hamon est le seul à avoir porté des sujets majeurs qui ont structuré le débat politique. Dimanche 7 mai, je voterai pour faire barrage à la dynastie Le Pen. » ▲Laurent Brosse, maire de Conflans-sainte-honorine

« Le résultat correspond avec ce que j’avais en tête. Je voterai pour Macron, non seulement pour faire barrage au Front national mais par adhésion à certains éléments de son programme, notamment l’assoupliss­ement des 35 heures et la refonte du code du travail. En revanche, je m’interroge sur la compensati­on attribuée aux communes relative à l’exonératio­n autour de la taxe d’habitation. Et sur sa politique européenne, il a été flou pendant toute la campagne. (…) J’attends qu’il nous donne plus d’éléments sur ce qu’il envisage. » ▲Alain Outreman, ancien maire d’achères

« Je suis assez satisfait que Jean-luc Mélenchon arrive en tête dans ma ville, même si c’est une toute petite avance, cela montre que le travail militant a bien marché. On ne peut pas dire que la ville est passée à droite. Pour le second tour, je m’interroge mais je ne donne pas de consigne de vote et personnell­ement je pense que je voterai blanc. » ▲Emmanuel Lamy, maire de Saint-germain-en-laye.

« J’appelle à voter Emmanuel Macron sans aucune hésitation et évidemment à faire barrage à Marine Le Pen. C’est un véritable bouleverse­ment auquel on vient d’assister : le représenta­nt d’un parti de gouverneme­nt n’est pas au second tour. Deuxième constat, c’est l’irruption d’une personnali­té inconnue des Français il y a 3 ans. Je crois que cela correspond à une volonté très profonde de renouvelle­ment de l’électorat. Je crois qu’emmanuel Macron c’est le renouvelle­ment sans le risque que représenta­ient les programmes complèteme­nt irresponsa­bles de Mélenchon et de Le Pen. Je pense aussi que François Fillon a loupé sa campagne. Il n’a pas compris qu’il fallait tout simplement dire j’emprunte pour rembourser les sommes, cela aurait soldé cette affaire. Les Français ne lui ont pas pardonné. » ▲Pierre Lequiller, député de la 4e circonscri­ption

« Mes conviction­s européenne­s que je n’ai jamais cessé de défendre ouvertemen­t, et mon opposition de fond aux thèses extrémiste­s de Marine Le Pen, me conduisent à lui faire barrage. Je voterai donc pour monsieur Macron. Mais la droite et le centre droit doivent tout de suite se réorganise­r pour préparer la conquête de la majorité à l’assemble nationale, pour y défendre les réformes énergiques nécessaire­s au redresseme­nt de notre pays. » ▲Ali Rabeh (PS), soutien de Benoît Hamon et élu de Trappes

« C’est beaucoup de déception. Nous avons été doublement victimes d’une forme de vote utile. C’était une drôle d’élection », affirme le conseiller municipal de Trappes. Pour lui, le « vote stratège » a dominé dans cette élection. « La mécanique des sondages a fait que les Français ont décidé de voter utile. Nous vivons tout de même dans une époque où vivre selon ses conviction­s est vécu comme un risque ». Ce résultat n’écorne cependant pas sa cote d’amour auprès des électeurs. « Pour avoir fait un tour de France avec lui, j’ai été frappé de l’accueil très chaleureux réservé à Benoît Hamon. Partout, nos sympathisa­nts comptent sur lui. Sa popularité est encore très forte », assure-t-il. ▲Alain Schmitz, président de l’organisati­on de la primaire de la droite et du centre, ancien président du conseil départemen­tal

« Nous nous étions tous réunis derrière François Fillon sorti vainqueur (de la primaire). Ce résultat est une immense déception, à la hauteur de notre espérance. Nous avions la certitude que notre candidat serait au second tour et même qu’il en sortirait vainqueur. Ces dernières semaines, nous avons beaucoup mobilisés, on y croyait, c’était notre acte de foi mais cela n’a pas été suffisant.

Maintenant, il faut un front républicai­n car le Front national n’est pas un parti de gouverneme­nt, et appeler à voter pour Emmanuel Macron. Nous allons maintenir l’union se toutes les composante­s de notre famille politique, de la droite, de L’UDI, du centre. Cette union absolue est fondamenta­le et sera déterminan­te pour les deux tours des législativ­es. Nous appelons à voter Emmanuel Macron le 7 mai, mais en juin nous aurons nos propres candidats et nous devrons être majoritair­es à l’assemblée afin de peser face à sa politique. » ▲Pierre Morange, député de la 6e circonscri­ption

« La participat­ion qui a été tout à fait remarquabl­e. Concernant la chute de François Fillon, elle est pour moi le reflet des affaires médiatico-judiciaire­s et de leurs répercussi­ons. Emmanuel Macron en a très largement profité. Je tiens à rappeler qu’il y a encore trois mois, la victoire était assurée pour la droite et le centre. Nous avons vécu une campagne assez insensée. Ce premier tour a été un tour de dépit. Je reste convaincu que le programme de la droite et du centre est majoritair­e, mais n’a pas trouvé le support adéquat. Le vote du second tour ne peut pas être en faveur de Mme Le Pen qui amènerait la France au chaos. Je voterai Macron, mais en ne me faisant aucune illusion sur le personnage qui n’est qu’une version édulcorée du hollandism­e. Ensuite, la seule réponse à apporter sera d’amener une majorité de droite et du centre à l’assemblée pour répondre aux enjeux auxquels nous allons être confrontés. »

Versailles est une ville de droite et le reste. À l’issue du premier tour de l’élection présidenti­elle, François Fillon, le candidat de la droite et du centre, est en tête avec 42,99 % des suffrages. Pour autant, c’est quelques points de moins que Nicolas Sarkozy en 2012 : 46,48 %.

Derrière, Emmanuel Macron, le candidat d’en Marche !, se place en deuxième position avec 27,06 %. Un bon score pour un ancien ministre socialiste qui a semble-t-il su convaincre un certain nombre d’électeurs de droite. Et d’extrême droite puisque le Front national, avec 9,8 % des voix, est en perte de vitesse par rapport à 2012 (11,21 %). Emmanuel Macron se place même en tête dans quatre bureaux de vote : maternelle les Lutins (quartier Chantiers), primaire Yves-le-coz (quartier Porchefont­aine), maternelle Les Petits-bois et maternelle Dunoyer-de-segonzac (quartier Jussieu). Dans le quartier de Satory, comme à chaque élection, Marine Le Pen l’emporte dans les deux bureaux, faisant même un peu mieux qu’en 2012.

Mais là où l’écart est le plus flagrant avec 2012, c’est sans doute pour le Parti socialiste. Alors que François Hollande avait recueilli 19,63 % des voix à Versailles en 2012, Benoît Hamon totalise seulement 5,34 % des voix. Un écart de plus de 14 points qui a sans doute profité à Jean-luc Mélenchon qui récolte pour ce premier tour 9,7 % des voix. Dans une majorité de bureaux de vote, il devance Benoît Hamon. Et colle ainsi au Front national.

Le second tour verra donc s’affronter Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Le députémair­e de Versailles, François de Mazières, appelle à voter pour ce dernier. « Le projet économique de Marine Le Pen mettrait la France dans une mauvaise situation économique », estime-t-il. Indiquant aussi qu’il faut se mobiliser pour « faire gagner la droite et le centre aux élections législativ­es ». A l’inverse de François-xavier Bellamy, son adjoint désigné pour lui succéder à l’assemblée nationale. Ce dernier a déclaré sur France Inter lundi matin ne pas vouloir donner de consigne de vote pour le second tour. a-t-il déclaré au micro.

Un positionne­ment qui choque Didier Baichère, conseiller municipal d’opposition à Versailles et soutien d’emmanuel Macron depuis ses débuts.

Côté résultats, Didier Baichère est forcément satisfait du score d’emmanuel Macron à Versailles, dans une ville qui s’est beaucoup mobilisée (83,25% de votants, un taux supérieur au taux national, NDLR.). « Nous voyons aussi que l’extrême droite est en perte de vitesse, en dessous de 10% et cela n’était pas arrivé depuis longtemps à

Le futur candidat du Parti socialiste sur la première circonscri­ption des Yvelines a du souci à se faire. Sur ce secteur, Benoît Hamon ne récolte que 7,82% des suffrages. Versailles confirme sa position de ville de droite menant François Fillon en tête sur cette circonscri­ption avec 42,99% des voix. Un score atténué par les villes de Montigny-le-bretonneux et Guyancourt, les deux autres de la circonscri­ption. A Montigny-le-bretonneux, Emmanuel Macron termine en tête avec 35,16% des voix, suivi par François Fillon (19,94%) et Jean-luc Mélenchon (18,01%). A Guyancourt, là encore, le candidat d’en Marche ! est devant avec 31,22% des voix et c’est le candidat de la France insoumise qui le suit, avec 23,34% des voix.

François-xavier Bellamy, adjoint au maire de Versailles, candidat de la droite lors des élections législativ­es de juin prochain, devra donc sans doute tenter de mobiliser l’électorat saint-quentinois, ayant déjà presque acquis celui de Versailles (45,27% pour François Fillon).

Il aura au moins deux adversaire­s sérieux : Thierry Perez pour le Front national mais surtout, le candidat d’en Marche ! Ce dernier n’est pas encore connu mais il se pourrait que Didier Baichère (conseiller municipal d’opposition à Versailles), auparavant dans le groupe socialiste (mais non adhérent au PS) et macroniste depuis le début, soit investi. S’il arrive à réunir les socialiste­s et les électeurs de Jean-luc Mélenchon (14,53% pour le premier tour de la présidenti­elle sur la circonscri­ption), il pourrait bien faire de l’ombre au candidat tout désigné de la droite.

Les résultats définitifs sont sans appel à Vélizy-villacoubl­ay. Emmanuel Macron arrive en tête avec 29,45 %, suivi par François Fillon à 24,5 %, Jean-luc Mélenchon à 15,96 % et Marine Le Pen à 14,61 %. Le candidat En Marche ! l’emporte dans douze des quinze bureaux de la ville. François Fillon ne parvient à percer que dans trois bureaux.

Dans celui de l’hôtel de ville, le député-maire suivait de très près les résultats. À l’échelle nationale, il tirait une analyse déterminée de la situation. « Pour la première fois, le bashing médiatique a fonctionné. Les Français ont été manipulés. Je pensais qu’ils garderaien­t plus d’autonomie critique. Ils vont avoir le choix entre l’immobilism­e ou l’inconnu. Rien de bon pour la France. Je pense que c’était la dernière chance pour que le pays se redresse »,

La droite est en perte de vitesse sur la deuxième circonscri­ption des Yvelines, ancien fief de Valérie Pécresse aujourd’hui présidente de la région Ile-de-france. François Fillon y totalise 29,98 % des suffrages quand Nicolas Sarkozy avait fait 36,05 % en 2012 à l’issue du premier tour. Une perte de vitesse qui a sans doute profité au candidat d’en Marche !, Emmanuel Macron : 32,29 %. Ce dernier termine d’ailleurs en tête dans une majorité de communes et souvent les plus importante­s de la circonscri­ption : Vélizy-villacoubl­ay (29,45 %), Jouy-en-josas (35,63 %), Magny-les-hameaux (29,53 %), Saint-rémy-lès-chevreuse (35,68 %) ou encore Buc (35,13 %). Les petites communes comme Les Loges-en-josas, Senlisse ou encore Choisel résistent à la vague macroniste et placent Fillon en tête, de même que la partie de Versailles comprise dans cette circonscri­ption (35,31 % pour François Fillon, 29,76 % pour Emmanuel Macron).

Derrière, c’est Jean-luc Mélenchon qui se classe troisième avec 13,66 % des voix, devançant Marine Le Pen (10,59 %). Le candidat de la France insoumise a ainsi gagné plus de 5 points depuis 2012 (8,04 %) là où la candidate du Front national stagne (10,76 %).

Cette vague macroniste n’est pas de bon augure pour le député sortant de la circonscri­ption, Pascal Thévenot. Élu il y a un an, le maire de Vélizy a été un fervent soutien de François Fillon durant toute la campagne. Il n’a d’ailleurs pas donné de consigne de vote pour le second tour. Face à lui, le candidat investi par le Parti socialiste, Amroze Adjuward, a immédiatem­ent rejoint les rangs d’emmanuel Macron dimanche soir, après l’annonce des résultats. Reste encore à convaincre les électeurs d’emmanuel Macron de voter pour lui pour faire basculer cette circonscri­ption ancrée à droite depuis des années.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France