Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

Un fauteuil pour trois

La bataille fait rage dans la 11e circonscri­ption pour ces élections législativ­es. Si Benoît Hamon (PS) et Jean Michel Fourgous (LR) se toisent à distance, Nadia Hai, la candidate En Marche ! pourrait venir jouer les trouble-fête. Une triangulai­re se prof

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Vendredi soir, malgré le début d’un week-end prolongé, la salle du conseil de la mairie de Chevreuse était comble pour la réunion publique du candidat Jean-noël Barrot (La République en marche !) et de sa suppléante Anne Grigon, maire de Lévissaint-nom.

Une centaine de personnes dont plusieurs élus locaux, comme le maire de Bonnelles, Guy Poupart, était présente. Il faut dire que le candidat accueillai­t un soutien de choix : la ministre de ministre de l’enseigneme­nt supérieur, de la Recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal.

Celle qui présidait, jusqu’à sa nomination le 17 mai dernier dans le gouverneme­nt d’édouard Philippe, l’université de Sofia-antipolis a expliqué être venue « en tant que militante ». « Il est important du parti. « Seul Jean-noël Barrot, pour la 2e circonscri­ption des Yvelines, peut revendique­r l’étiquette de La République en marche (LREM) !, précise Aziz-françois Ndiaye, référent Yvelines. Aucun autre candidat ne peut donc se réclamer du soutien d’emmanuel Macron. »

Dans cet article, Pascal Casimir-perrier se revendique de la philosophi­e et des aspiration­s de LREM. Il a d’ailleurs coché la case du parti lors de son dépôt de candidatur­e. Cependant, la préfecture l’a classé comme divers. Lui a engagé une procédure en référé-liberté pour obtenir la modificati­on de sa nuance politique. Elle ne semble pas avoir encore abouti.

Planter du Chardonnay, du Pinot noir, du Chenin ou du Merlot dans la plaine de Versailles, c’est le pari relevé par trois jeunes amoureux du vin dont l’ambition est de ressuscite­r la filière viticole historique du bassin parisien. Car jusqu’au XIXE siècle, Paris et sa ceinture comptaient 44000 hectares de vignes donnant l’une des plus importante­s production­s. Le phylloxera ayant anéanti les vignes, ne subsistent plus que des plantation­s dans un cadre associatif et, outre une expériment­ation menée à Montesson, l’ile de France ne comptait plus aucun vignoble profession­nel.

Si le projet de Adrien Pélissié, Julien Bengué et Julien Brustis se concrétise, c’est parce que les nouvelles réglementa­tions européenne­s permettent de planter sans arracher au préalable, comme c’était le cas jusqu’en 2016. Mais aussi parce que le réchauffem­ent climatique et l’évolution des techniques permettent de franchir la Loire avec des cépages jusqu’alors cantonnés au Bordelais, à la Bourgogne ou au Languedoc.

Lorsque Adrien Pélissié et Julien Bengué ont monté un club de dégustatio­n d’étudiants, ils n’imaginaien­t pas se retrouver dix ans après la fin de leurs études et des parcours profession­nels distincts, avec un engouement inchangé et l’envie d’entreprend­re. Ainsi, avec Julien Brustis, oenologue, est née en 2015 la Winerie Parisienne, premier chai ouvert dans la capitale depuis 1970 (installée à Montreuil-sous-bois depuis l’an passé) dont l’activité se concentre sur la vinificati­on de raisins issus de vignobles sélectionn­és de différente­s régions de France; l’assemblage définit la signature de la Winerie.

Les trois entreprene­urs (âges de 27 à 31 ans) voulaient aller plus loin en créant leur propre vignoble. « C’est dans les Yvelines que nous avons concentré nos études », explique Adrien Pélissié, séduit par « l’enthousias­me du conseil départemen­tal et de son président. » À Davron, ils ont trouvé « l’exposition nord-sud et le sol peu profond, sur une dalle calcaire qui favorisera la meilleure maturation », souligne Julien Bustis. Pour faciliter la mise en oeuvre rapide du projet, l’etablissem­ent Public Foncier d’îlede-france, sur fond yvelinois, a assuré le portage foncier des 26 ha, pour le compte du Départemen­t.

3 ha (16550 pieds) ont été plantés la semaine dernière en trois jours et 23 autres le seront dans les deux ans à venir. Une récolte test aura lieu dans deux ans, les premières vendanges l’année suivante et les bouteilles sont annoncées pour 2021. Avec des conditions optimales, 7000 unités (50 hectolitre­s) à l’hectare sont espérées soient 182000 pour la totalité de la parcelle. Les trois entreprene­urs ne cachent pas attendre ici « des potentiels intéressan­ts », confie l’oenologue.

« Nous faisons le pari du Nord », explique Julien Brustis, et « la plantation de cépages connus du grand public dans une région viticole inexplorée va permettre l’émergence d’un style de vin nouveau, au caractère unique. » Un monocépage « représenta­tif du lieu où il est produit. »

Si le maire de Davron s’est réjoui de cet apport « de poésie dans la plaine de Versailles », le président du conseil départemen­tal, Pierre Bédier n’a pas caché son engouement pour un projet qui, outre sa dimension d’attractivi­té touristiqu­e, est une entreprise inscrit « dans notre philosophi­e privilégia­nt la production de richesses. » C’est aussi un apport pour la filière agricole qui compte «2000 emplois dans les Yvelines.»

Avec ce vignoble, la Winerie Parisienne fait le pari de l’innovation, de la formation, envisage la création d’une quinzaine d’emplois et le recrutemen­t d’une cinquantai­ne de saisonnier­s en année pleine de production.

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