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Le robot qui change la vie des agriculteurs
AGRICULTURE.
Guidé grâce à son laser et sa caméra, il est infatigable pour travailler entre de longues lignes de plantations pour traquer les mauvaises herbes. Petit, il pèse plus de 120 kilos, roule à 1,5km/h et dispose d’une autonomie de 10h. Ce robot agricole, c’est Oz. Il est venu prêter main-forte à la famille Dallier, maraîchers à Chatignonville, près d’allainvile-aux-bois dans le Sud des Yvelines. En finir avec la pénibilité C’est la société toulousaine Naïo Technologies qui a conçu cet « assistant autonome de désherbage en maraîchage et de transport de charge ». Son coût de 20 000 euros aurait été un frein au départ pour les maraîchers, mais c’était sans compter l’aide de la Région et de la chambre régionale d’agriculture. Les deux partenaires ont décidé d’acheter en commun le robot et de l’offrir en test durant 3 ans à Chatignonville. Un investissement de la chambre d’agriculture et de la Région qui intervient dans le cadre d’une convention de soutien à l’innovation des exploitations agricoles franciliennes.
Le premier effet d’oz est d’en finir avec la pénibilité du travail
agricole. « Aujourd’hui, ma fille est en train de reprendre l’exploitation. Elle a déjà mal à un genou. Je ne veux pas qu’elle souffre de mal de dos à 30 ans. Oz est la solution ! » souligne Laurent Dallier. Le fait d’avoir un robot qui peut sans compter passer et repasser entre les rangs pour désherber et biner, est un atout pour l’environnement. « On n’utilise pas de fongicide ainsi », explique le maraîcher propriétaire d’une surface de 1,5 hectare qui a obtenu la certification biologique en mai 2016. Du temps pour se consacrer à la vente directe Mélanie qui depuis janvier a développé 2 ha supplémentaires compte aussi sur Oz pour se consacrer davantage à la vente en direct en plein boom. « Le robot permettra de ne plus remettre à plus tard le binage, de résoudre ce conflit de temps. De se consacrer à d’autres priorités que sont les récoltes des courgettes et des tomates pour répondre rapidement à la demande de la
vente directe », souligne Mélanie. Oz permet de réduire le coût de la main-d’oeuvre. « Ce qui est important, à l’heure de la concurrence des produits étrangers qui ont un coût de main-d’oeuvre moins élevé et d’autres normes sur le bio », souligne Laurent, fier de voir le robot évoluer entre les lignes de ses plantations. Il aura le temps en 3 ans de test de le « prendre en main », et aura certainement du mal à s’en séparer.