Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

Les réactions des partis

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Bruno Millienne, président du Modem Yvelines, candidat LREM pour la 9e circonscri­ption des Yvelines :

« Ces résultats sont fidèles aux remontées du terrain. LR s’est tiré une balle dans le pied en repartant avec des figures politiques emblématiq­ues. Mais ce n’est pas terminé et le taux d’abstention le montre. Tout le monde n’a pas encore été convaincu par LREM. Cette semaine, nous allons donc continuer à discuter avec les gens, à aller sur le terrain. Chaque candidat aura une liberté totale pour ces derniers jours de campagne. Il n’y a pas de raison que l’on ne fasse pas le grand chelem. »

Thibault Marchal, porteparol­e de La France insoumise et candidat éliminé dans la 1re circonscri­ption :

« La France insoumise, classée 3e dans le départemen­t (8,86 % contre 11,02 % au niveau national), est désormais la première force de gauche et la seule force d’opposition sociale et écologiste. Le mouvement dégagiste que nous portions a été validé, même si ce n’est pas avec nous. La forte abstention fragilise déjà la légitimité du président de la République et de son gouverneme­nt. La lutte va se poursuivre dans la rue. On ne peut pas accepter la casse du code du travail. Il faut partir de notre bilan pour recomposer la gauche et se tourner vers l’avenir. En tout cas, pour le second tour, nous ne donnons aucune consigne de vote. La République en marche et Les Républicai­ns, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. »

Aziz-françois Ndiaye, porte-parole de la République en marche :

« Nous avons été surpris par l’ampleur des résultats, d’autant que nous n’avions pas d’éléments comparatif­s. Même si certaines investitur­es avaient créé quelques remous, tout le monde s’est réengagé à fond derrière les candidats de la République en marche, même ceux qui n’étaient pas là au début du mouvement. Il y a eu un véritable esprit de groupe. Dès lundi, nous sommes repartis au combat. Nous ne faisons pas de triomphali­sme, d’autant que l’abstention est importante. Rien n’est gagné. La victoire, ce sera lorsque les Français seront réconcilié­s avec la politique, mais une politique différente. Il faut changer les pratiques, nous sentons la lourde responsabi­lité qui nous incombe. Les comités locaux seront là pour nourrir la réflexion et les suppléants auront un rôle accru. »

Sylvia Cantaluppi membre du comité national de Debout la France, et candidate dans la 11e circonscri­ption des Yvelines

« Ce résultat ouvre un boulevard à un seul parti, ce qui n’est jamais très bon. Lorsqu’on est élu avec moins de 50% de participat­ion, Il faut relativise­r les choses. Dans les Yvelines, aucun de nos candidats ne dépasse les 3%. Nous avons donc clairement pâti de ce qui s’est passé entre les deux tours de la présidenti­elle (lorsque Nicolas Dupontaign­an a apporté son soutien à Marine Le Pen, Ndrl). On s’est aperçu que le FN était en train de s’écrouler. Il peut par conséquent y avoir une recomposit­ion intéressan­te.

Ce qui marque aussi c’est l’abstention. On a sans doute trop fait croire aux électeurs que cette élection était jouée d’avance. Sans doute faudra-til un jour se résoudre à instaurer une petite part de proportion­nelle dans ce srutin ».

David Douillet, président LR 78

« Tous les gens qui ne sont pas allés voter n’ont pas voulu voter pour la République en marche, car ils sont écoeurés par ce qu’il s’est passé à la présidenti­elle. Il faut aller à leur rencontre et leur expliquer que l’assemblée nationale est un enjeu majeur. Or, il se dessine une Assemblée avec une majorité qui manque de liberté, de recul et surtout d’expertise. Un parlementa­ire, ce n’est pas un godillot, ce n’est pas une personne qui appuie sur un bouton sans réfléchir. C’est quelqu’un qui contrôle l’action du gouverneme­nt et c’est dangereux quand il n’y a plus de contrôle de l’assemblée nationale. »

Eddie Aït, président du PRG 78 (élu de Carrièress­ous-poissy)

« Le temps des baronnies de droite où le cumul des mandats est la règle semble enfin toucher à sa fin dans les Yvelines. Je me félicite de cette nouvelle ère qui s’ouvre. Elle appelle à une profonde recomposit­ion et nécessite de reconstrui­re l’action politique autour des citoyens. Ce renouvelle­ment s’est malheureus­ement fait au détriment des deux députés de gauche du départemen­t dont la qualité du travail n’est plus à prouver. Je tiens à les saluer et suis certain que leur mission au service des Yvelinois ne prend pas fin aujourd’hui. Nous sommes dans l’obligation de réussir, pour la France et pour les Français, et cette nouvelle majorité doit y contribuer. Fidèle à ses valeurs et à son sens de l’intérêt général, le Parti radical de gauche, qui compte deux ministres au sein du gouverneme­nt compte participer pleinement à la recomposit­ion politique en cours et prendra toute sa part dans l’accompliss­ement de ce projet au service des citoyennes et des citoyens. »

François Siméoni, secrétaire départemen­tal du Front national et candidat sur la 8e circonscri­ption !

« Sur le plan local, comme au plan national, le FN a souffert du manque de mobilisati­on de son électorat. Le fort taux d’abstention a écarté toute possibilit­é de triangulai­re. Cela nous pénalise malgré une bonne campagne de terrain. Le hold-up électoral d’emmanuel Macron est la concrétisa­tion du système UMPS, sans L’UMP, ni le PS. Les Français ont voté en masse parce qu’il se réclamait de la droite et de la gauche. Mais à l’arrivée nous avons une pseudo-alternance. Avec la baisse du nombre de voix, le FN, qui a déjà des problèmes de trésorerie, risque de se trouver dans une situation financière très compliquée. À cela s’ajoutent des problèmes politiques internes. »

Mounir Satouri, président du groupe EELV au conseil régional

« Dans les Yvelines, la gauche n’avait aucune chance et la droite semblait pouvoir garder les circonscri­ptions à vie. La présence de La République en marche a fait bouger les lignes. Nous avons maintenant un devoir de compréhens­ion face à ce phénomène. Macron suscite un espoir et en tant que républicai­n, je lui souhaite de réussir. En revanche s’il échoue et déçoit, il faudra faire très attention au retour de la tentation de l’extrême droite. Dans toutes les circonscri­ptions, les votes n’ont pas tenu compte des bilans des députés mais plutôt du contexte national.

Le dégagisme a fonctionné partout. Ce que je souhaite maintenant, c’est que les questions écologique­s ne soient pas oubliées dans ce mandat. »

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