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La restaurati­on du pavillon de l’empereur en bonne voie

- M.V.

« Ce site est splendide. Situé au bout du pont Napoléon entre les étangs de Saint-hubert et du Pourras, en pleine nature avec une roselière magnifique, c’est un lieu idéal pour observer les oiseaux »,

confie Michel Mac Grath, président de la Société des amis de Rambouille­t et de sa forêt (Sarraf). Ce lieu, c’est le pavillon de l’empereur, un rendez-vous de chasse construit en 1808, à la demande de Napoléon, par le même architecte que celui du palais du Roi de Rome.

Cet édifice pourvu de deux frontons triangulai­res a été abandonné en 1840. Aujourd’hui, les deux ailes ont disparu, il ne reste au sol que la trace de leur emplacemen­t. La toiture s’est également envolée.

« Pour éviter que cet élément du patrimoine ne disparaiss­e à jamais, il est impératif de faire des travaux pour protéger les murs et lutter contre l’humidité qui le détruit lentement mais sûrement », explique Michel Mac Grath. Depuis des années l’associatio­n, créée en 1969 et forte de près de 300 membres, qui a pour mission de protéger la forêt, ses arbres, mais également son petit patrimoine, travaille sur ce dossier. Les premières campagnes de travaux de restaurati­on, ainsi que les débroussai­llages réguliers du site, ont débuté dans les années 70. Une affaire de longue haleine donc. Une subvention départemen­tale de 76 530 euros

Mais ces dernières semaines, le dossier a connu un gros coup d’accélérate­ur.

« Les choses se précisent. En accord avec L’ONF, nous allons prendre la maîtrise d’ouvrage et le maître d’oeuvre sera Laurent Pouyes, architecte du patrimoine. Le chantier consistera à protéger les murs et lutter contre l’humidité. Au total, il devrait coûter 130 000 euros. Nous venons de recevoir un courrier du Départemen­t. Il nous indique que nous allons bénéficier d’une subvention de 76 530 euros au titre du patrimoine non protégé en péril, soit près de 60 % du montant total des travaux. C’est une véritable bouffée d’air », apprécie Michel Mac Grath.

Un appel au mécénat populaire L’associatio­n prendra sur ses

fonds propres 18 000 euros. « Il restera environ 30 000 euros à trouver. Nous lançons donc un appel à tous les mécènes privés et publics pour nous aider à sauvegarde­r un élément essentiel de notre patrimoine. D’autre part, nous allons solliciter la Fondation du patrimoine afin qu’elle

lance dans les prochains jours une campagne de mobilisati­on de mécénat populaire », indique le président de la Sarraf qui compte également aller frapper à la porte de Rambouille­t Territoire­s et de la Région pour obtenir des fonds.

« Cela fait des années que je porte ce projet et son aboutissem­ent se profile, ce qui nous réjouit. Le financemen­t est en passe d’être bouclé. J’espère que les travaux pourront débuter dans six mois », conclut Michel Mac Grath.

« Éviter qu’il ne disparaiss­e à jamais »

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L’associatio­n espère que le chantier de restaurati­on du pavillon de l’empereur pourra débuter d’ici six mois.
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Les membres de Sarraf nettoient régulièrem­ent les abords du pavillon comme ici en 2012.

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