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Le château de Breteuil vous ouvre les portes de l’histoire
C’est à une véritable immersion dans l’histoire que vous invite le château de Breteuil ce dimanche 25 juin. Petits et grands seront transportés en 1905, une époque de grands travaux de modernisation pour l’édifice et d’une rencontre inoubliable avec le ro
Le 3 mai 1905, le roi d’angleterre Édouard VII était reçu par le marquis de Breteuil dans son château de Choisel, afin de célébrer l’entente cordiale signée un an plus tôt. C’est cette journée historique qu’une trentaine de figurants vont faire revivre ce dimanche 25 juin.
En costumes d’époque, ils auront pour mission d’emmener, pour une journée, les visiteurs dans un autre monde. Un monde où les automobiles étaient des exceptions, où les cheveux des femmes se devaient d’être longs comme leurs jupes et où on lisait les premiers Proust…
Orchestrée par les professionnels de L’histoire retrouvée, des danseurs de l’association Car
net de Bals et Henri-françois de Breteuil, l’actuel marquis, cette reconstitution historique se veut un « pur divertissement culturel. »
« Le tout est de trouver le juste équilibre entre le travail sérieux de l’historien et la nécessité de proposer
un spectacle aux visiteurs » , avoue Christophe Leray, scénographe et coorganisateur de l’événement avec Pauline Bord et Hervé Serrurier.
C’est ainsi qu’il a demandé aux figurants de faire des recherches pour incarner au mieux leur rôle. Ainsi, le cuisinier pourra vous renseigner sur les recettes de l’époque, ou le jardinier sur les anciens outils. Christophe Leray préfère au terme de guides, celui de « passeurs ». « Ils doivent transmettre leur passion pour le patrimoine et l’histoire » , estime-t-il. Le public croisera ainsi les comédiens incarnant les propriétaires des lieux, leurs amis, le roi d’angleterre, le personnel de maison, « tels des fantômes du passé. »
Ce n’est pas par hasard que la reconstitution historique s’attache au début du siècle dernier. Cette époque, c’est une période
faste pour Breteuil. Henri de Breteuil et son épouse Marcelita Garner, grands-parents de l’actuel propriétaire y réalisent d’importants travaux. « Ma grand-mère était américaine et elle a été horrifiée, en arrivant, de constater le peu de confort dont disposait le château » , raconte Henri-françois de Breteuil. Entre 1890 et 1900, les chantiers se succèdent. L’électricité, l’eau courante et le chauffage central sont installés dans le château. À l’extérieur, les paysagistes Henri et Achille Duchêne recréent les jardins. Ils conçoivent le miroir d’eau.
Sans oublier, l’histoire ( lire page suivante) qui s’y écrit sous les yeux des propriétaires mais
aussi des domestiques. « En 1905, il y avait environ trente personnes employées par le château, estime le marquis. Rien que dans les cuisines, ils étaient une dizaine entre le chef, le pâtissier et tous les commis. Il n’y avait pas encore de grands restaurants. Et c’était donc aux tables des grandes familles que l’on discutait des talents de tel ou tel cuisinier. Il y avait aussi les valets et femmes de chambre. Et
un peintre, un menuisier et un mécanicien à demeure. »
C’est aussi cette histoire de famille, l’intimité d’un grand domaine en 1900 que vont
raconter les figurants. « Cette journée s’inspire de Downton
Abbey (une série anglaise à succès qui met en scène la vie d’une grande maison aristocratique
et de ses serviteurs entre 1912
et 1925, ndlr). Pour raconter tout ce qui se passait dans la vie du château » , confie le marquis de Breteuil.
Une plongée dans l’intimité de la famille Breteuil qui devrait ravir les très nombreux fans de la série britannique.
Des figurants, « passeurs » d’histoire À la façon Downton Abbey