Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

Qui et combien ?

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C’est l’une des mesures emblématiq­ues du projet de loi de la moralisati­on de la vie publique : la suppressio­n progressiv­e (jusqu’au 1er janvier 2024) de la réserve parlementa­ire.

La réserve parlementa­ire existe en France depuis une ordonnance du 2 janvier 1959 à l’assemblée nationale et depuis 1988 au Sénat. Il s’agit en fait d’un ensemble de subvention­s d’état votées et modifiées en lois de finances initiales ou rectificat­ives. Grâce à cette réserve, les parlementa­ires soutiennen­t des investisse­ments de proximité décidés par les collectivi­tés locales, et des activités menées par des associatio­ns.

Lors de son mandat, François Hollande, suite notamment à l’affaire Cahuzac, avait décidé de mettre fin à une certaine opacité entourant la réserve parlementa­ire. Chaque année, environ 90 millions d’euros sont ainsi mis à dispositio­n des députés et quelque 58 millions pour les sénateurs. Désormais, la liste de la répartitio­n des réserves parlementa­ires est publiée sur le site Internet de l’assemblée nationale.

Répartitio­n

Chaque parlementa­ire, de la majorité comme de l’opposition, peut ainsi proposer l’attributio­n de subvention­s à hauteur d’environ 130 000 € (le montant dépend de la répartitio­n entre les députés relevant de chaque groupe politique). Les membres du Bureau de l’assemblée nationale disposent eux d’une réserve de 140 000 €. Quant aux vice-présidents, questeurs, présidents de groupes et de commission­s, ils ont 260 000 € ; le président de l’assemblée nationale est lui doté de 520 000 €.

Si les députés ont voté largement pour la suppressio­n de la réserve parlementa­ire, les sénateurs eux, n’ont pas validé le projet de loi lors de la commission mixte paritaire réunie le 1er août dernier. L’assemblée, qui a constituti­onnellemen­t le dernier mot, procédera à une lecture définitive du texte le mercredi 9 août.

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