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Préférez-vous croquer un Rambolitain ou une Rambolitaine ?
Plus de 70 ans après son invention, le gâteau Rambolitain est bien ancré dans la culture gastronomique locale. Ce n’est que depuis 2017 que le célèbre mets à base de praliné partage la vedette avec sa nouvelle variante féminine baptisée La Rambolitaine.
Il est près de 16h lorsque les vendeuses de la pâtisserie Francis située rue Charles-degaulle accueillent l’une de leurs clientes : « Un Rambolitain s’il vous plaît ! ».
Dans la boutique qui propose toutes sortes de douceurs, la spécialité locale fait mouche et séduit autant les touristes que les habitués :
« C’est le gâteau de l’enfance, du repas de famille pour beaucoup d’habitants du coin »,
confie la vendeuse de la boutique tout en confectionnant l’emballage qui reçoit le précieux mets.
« Les touristes l’apprécient aussi car ils aiment goûter à cette spécialité locale »,
poursuit-elle en esquissant un sourire. Le gâteau a en effet une longue histoire intimement liée à celle de la ville. Une tradition familiale
Cette histoire, Christian Paquet la raconte dans sa boutique du 6, rue Charles-de-gaulle : « Mon grand-père Noël Paquet a inventé le Rambolitain en 1946. Ce fut ensuite au tour de mon père Claude puis à moi-même de perpétuer la tradition. »
Pour illustrer son propos, Christian Paquet brandit le pochoir en forme d’étoile servant à décorer les Rambolitains maison : « Cette étoile a été découpée par mon grandpère avec les moyens du bord. Vous voyez, les branches ne sont pas tout à fait droites ! », constate-t-il, amusé. Adoubé par Gérard Larcher
En 1996, celui qui était alors sénateur-maire de Rambouillet célèbre les 50 ans du Rambolitain et érige la pâtisserie au rang de spécialité gastronomique locale.
Cette distinction permet au Rambolitain de paraître sur les tables lors des réceptions officielles. La recette du gâteau, inchangée depuis ses origines, met en oeuvre une pâte de macaron recouverte d’une crème légère au praliné, le tout saupoudré d’amandes et de noisettes torréfiées.
« On a bien essayé de faire un Rambolitain au chocolat mais ça n’a pas très bien marché.
Les gens veulent le Rambolitain au praliné »,
ajoute Christian Paquet. Le succès du gâteau ne se dément pas puisqu’il demeure la meilleure vente de la pâtisserie, certains clients n’hésitant pas à parcourir des dizaines de kilomètres pour retrouver ce petit goût de noisette qu’ils apprécient tant. Une nouvelle venue Une centaine de mètres en aval, la chocolaterie se démarque de ses concurrents en proposant depuis quelques mois Astrid A la Reine La Rambolitaine,
une revisite de la célèbre spécialité locale. Juliette, qui confectionne cette déclinaison féminine depuis son atelier de Meudon, nous dévoile ses secrets :
« Les clients de nos magasins nous demandaient souvent le Rambolitain.
Alors, en début d’année, mon patron m’a demandé de travailler sur une nouvelle recette du gâteau. »
Ni une, ni deux, la pâtissière dont l’atelier tourne à plein régime pour fournir l’ensemble des six boutiques propose un nouveau gâteau. Si ce dernier s’illustre par son goût moins sucré, sa crème chantilly noisette et son montage original, il reprend cependant les fondamentaux de son illustre aîné : A la Reine Astrid « J’ai voulu faire une version plus moderne et plus légère de ce gâteau traditionnel », conclut Juliette.
Entre tradition et nouveauté, chacun pourra se forger son opinion en croquant avec gourmandise le Rambolitain ou la Rambolitaine de son choix. Sylvain Péron