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Quatre best Of Avignon pour commencer l’année
SÈVRES.
De l’humour, de l’émotion, du spectacle visuel… En ce début d’année, le Sel de Sèvres présente quatre spectacles siglés Best of Avignon.
Les festivités débuteront le 6 octobre par un seul en scène de Nicolas Devort Dans la peau de Cyrano. Un spectacle de la compagnie qui va piano, spécialisée dans le travail autour du jeune public. Nicolas Devort joue et raconte l’histoire de Colin, héros malgré lui de l’histoire. Un collégien en recherche d’identité qui va trouver le moyen de s’en sortir par le théâtre. Cyrano lui apparaît comme une révélation, se découvrant des points communs. C’est le handicap (son nez pour Cyrano, son bégaiement pour Colin) qui va réunir ces deux personnages avec leurs difficultés : regard des autres, impossibilité de dire leur amour à celle qu’ils aiment, la solitude, etc.
La compagnie a ainsi choisi de travailler sur cette période charnière dans l’évolution de l’enfant, abordant des thèmes sensibles comme le handicap, la mort d’un parent ou encore les secrets de famille. Seul en scène, le comédien entre dans la peau de tous les personnages pour raconter l’histoire. Il recrée l’ambiance d’un cours de théâtre, d’une classe en passant avec virtuosité d’un personnage à l’autre et entraînant les spectateurs dans son univers. Elle raconte avec humour les origines et l’esprit de ce mouvement et passe en revue ses principaux courants en joignant le geste aux mots et le mot aux gestes avec un plaisir de transmettre communicatif.
Changement de décor pour le dernier Off d’avignon, le 12 novembre, avec la pièce Foutue guerre, écrite par Philippe Froget. Ici, pas de tranchée, une poignée d’hommes, un fort désarmé, un pigeon et un chien. Trois comédiens incarnent avec ferveur douze personnages dans un huis clos inattendu retraçant le parcours héroïque du commandant Raynal et de sa garnison.
Voyageant d’une temporalité à une autre, de l’urgence de la situation au second degré d’une guide de musée, ils entraînent le spectateur de découvertes en émotions au coeur de l’action. Ils racontent comment une poignée d’hommes, épris de patriotisme, a pu faire douter, pendant quelques jours, la grande armée allemande, en pleine Première Guerre mondiale.
À l’heure où Hollywood minimise la prise de risque en produisant suites, spin-offs, remakes et reboots à tour de bras, chaque projet un tant soit peu original prend des allures de bouffée d’air frais. Encore plus quand, à l’instar de l’excellent (et récent) « Baby Driver », le résultat montre que l’on peut aussi y adjoindre de la qualité. Des sommets que n’atteint pas « Seven Sisters », autant être honnêtes, même si les deux longs-métrages, qui partagent surtout le fait d’être sortis cet été, n’ont pas grand-chose d’autre en commun. Mis en scène par le Norvégien Tommy Wirkola, à qui l’on doit l’amusant « Hansel & Gretel : Witch Hunters », celui-ci joue la carte de la science-fiction et nous présente un futur dans lequel la surpopulation a été contenue grâce à une politique de l’enfant unique appliquée avec une main de fer. Lorsqu’il fait face à la naissance de septuplées, Terrence Settman décide pourtant de passer outre la loi et de les prénommer, non pas comme les nains de « Blanche-neige », mais les jours de la semaine. Une façon de rappeler, à chacune, quand elle peut sortir et emprunter l’identité (commune) de Karen, stratégie qui fonctionne bien jusqu’à la disparition mystérieuse de Lundi, qui va contraindre ses soeurs à mener l’enquête. Et nous avec, si bien que la résolution peut se deviner en cogitant un peu au fil du récit. Lequel, paradoxalement, accuse quelques longueurs par rapport à ce qu’il raconte… mais aurait mérité d’être plus long (voire d’être développé dans une mini-série), pour creuser davantage les héroïnes dont certaines ne se résument qu’à leur apparence et personnalité. Mais c’est largement suffisant pour se rendre compte de la performance de Noomi Rapace qui, à l’instar de Tatiana Maslany dans « Orphan Black » sur petit écran, incarne les sept protagonistes, parfois en même temps. Plaisant, sans concession et plutôt bien rythmé, « Seven Sisters » lui doit beaucoup et mérite, à ce titre, le coup d’oeil, tant la comédienne relève d’un cran le niveau de ce long-métrage divertissant et qui se suit agréablement, même s’il ne parvient pas à prendre la pleine mesure de son postulat prometteur. Et original. LE PRIX DU SUCCES. Mer 14h30, 16h30, 20h30. Jeu ven lun 14h, 20h30. Sam 14h, 16h30, 20h30. Dim 10h30, 15h, 17h, 20h30. Mar 20h30 HITMAN & BODYGUARD. Mer sam 16h30, 20h30. Ven 20h30. Dim 17h, 20h30. Lun 14h Mer sam 14h. Dim