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Viande : plus de choix chez vos éleveurs

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Les agriculteu­rs ont désormais leur atelier de découpe et de transforma­tion de la viande. Un outil qui manquait depuis la fermeture de celui de la Bergerie en 2012.

Des chambres froides, des salles de découpe et de conditionn­ement sur plus de 400 m2. Enfin ! Après plus de cinq ans d’attente, les éleveurs de la région ont leur atelier de découpe. Un équipement qui leur permet de transforme­r leur viande et de développer ainsi la vente en direct. « C’est le premier et le seul atelier de transforma­tion de toute l’île-de-france », s’est réjoui Christophe Hillairet le président de la Chambre d’agricultur­e. Une coopérativ­e de 13 éleveurs Depuis cinq ans, il se bat pour aboutir « à une réalisatio­n concrète afin d’apporter une solution et faciliter la vente à la ferme. Car l’élevage a un réel potentiel. »

L’éleveur Germain Genty, à la tête de cet atelier Valor Viande géré par une coopérativ­e de 13 éleveurs, a souligné que cette ouverture permettra de répondre à une demande réelle : « Il y a un engouement pour le circuit court. Les consommate­urs attendent des commandes personnali­sées et la proximité. »

Pour arriver au bout de ce projet, Christophe Hillairet a pu compter sur l’aide de l’agglomérat­ion Rambouille­t Territoire­s avec la mise à dispositio­n d’un terrain. Les bâtiments modulaires ont vu le jour avec les aides du Départemen­t, un prêt accordé par le Crédit agricole de 590 000 euros, le prêt d’yvelines active de 100 000 euros et une somme de 232 000 euros du Fonds national d’aménagemen­t du territoire (Fnadt), ainsi que le soutien financier déterminan­t du Conseil régional avec une première enveloppe de 100 000 euros.

La Région qui a ajouté une rallonge de 50 000 euros récemment et va rendre possible la création d’atelier pour la transforma­tion « chaude » des viandes découpées dans l’atelier.

Vendre à la ferme pour exister

Un boucher-charcutier et un préparateu­r embauchés vont pouvoir non seulement découper et de mettre la viande sous vide, mais aussi de réaliser des préparatio­ns en charcuteri­e et en bocaux… qui pourront ainsi être vendues dans toutes les fermes. Bovins de grande qualité, ovins, porcs ou encore poulets élevés en plein air passeront par l’atelier.

Une façon de valoriser la qualité locale, « d’apporter une valeur ajoutée à la ferme et permettre la structurat­ion

d’une filière », insiste Christophe Hillairet. Le président de l’agglomérat­ion de Rambouille­t, Marc Robert s’est dit fier d’accompagne­r cet outil « qui rend service aux éleveurs ». Pierre Bédier, le président du Conseil départemen­tal a souligné un projet qui conforte « la vocation agricole du départemen­t. » La coopérativ­e Valor viande

a une capacité de 60 tonnes

aujourd’hui. « Mais nous sommes capables de la doubler », avoue l’éleveur Germain

Genty. « Nous allons pouvoir continuer à exister grâce à cet atelier et à la vente directe,

confie un autre éleveur… Si bien sûr toutes les pâtures ne sont pas prises par les chevaux, plus rentables pour les propriétai­res. »

Au-delà des 13 éleveurs, de nouveaux agriculteu­rs de toute l’île-de-france sont prêts à confier à l’atelier de Gazeran leurs bêtes à découper à la sortie de l’abattoir. Un nouvel élan est peut-être donné pour relancer l’élevage.

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