Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
L’histoire de notre journal racontée
A l’occasion de la parution ce mercredi 8 novembre du nouveau hors-série Rambouillet d’hier et d’aujourd’hui, rempli de cartes postales anciennes, votre journal Les Nouvelles s’est penché sur son passé. Découverte.
Hier, dans la rue Nationale,
Le Progrès de Rambouillet s’affichait en grand sur les murs de la ville. Aujourd’hui, cent ans plus tard, Les Nouvelles, votre hebdomadaire descendant du
Progrès, est toujours situé au même endroit. Seul le nom de la rue a changé et a pris celui du général de Gaulle.
C’est à Montigny-le-bretonneux, aux archives départementales des Yvelines, que se trouve la mémoire du journal. Elles conservent dans ses rayonnages, 365 titres de journaux qui furent imprimés sur l’ensemble du département de la Seine-etoise dès le début du XIXE siècle. C’est dire l’importance de la presse écrite à cette époque. Un hebdomadaire du samedi
L’aventure du journal rambolitain commence avec l’hebdomadaire Le Progrès de Rambouillet
et de Dourdan, qui paraît chaque samedi. La rédaction s’installe dans les derniers mois de 1898, au 51, rue Nationale juste à côté de l’hôtel particulier du Roi de Rome. Il était alors vendu 10 centimes, 4 francs pour l’abonnement annuel, et 3 francs pour les instituteurs et employés des administrations publiques. Le premier numéro sort le 24 décembre de cette même année.
Grand format tabloïd, il était composé d’une feuille imprimée en recto-verso, puis plié en deux à parts égales. Contrairement à la presse écrite imprimée 119 années plus tard Le Progrès était très peu illustré.
Ce premier numéro relate la vie locale, les faits politiques, les faits divers et de nombreuses informations destinées aux lecteurs. Le rédacteur en chef est alors M.J. Maillard, et l’administrateur-gérant Aristide Banet. Tous deux reçoivent au 51, rue Nationale à Rambouillet.
Le 14 juillet 1900 c’est M. Liron qui en devient administrateur-gérant.
« Ce nouveau journal aura le même programme politique que le Progrès de Versailles. Ses colonnes seront particulièrement consacrées aux nouvelles, aux choses de la vie pratique, au service des causes justes, particulières ou générales. Indépendant, il marchera d’accord avec tous les sincères républicaines combattra les réactionnaires et les cléricaux lorsqu’ils menacent les lois de la République », écrit-il. Bien géré et prospère la direction du Progrès achète et installe une imprimerie à la même adresse. Elle met sous presse le numéro du 15 septembre 1900. À l’instar du Progrès de
Versailles, cet hebdomadaire rambolitain connaîtra un grand succès et sera édité jusqu’en août 1944.
Repris par une certaine Jacqueline-thome Patenôtre
Comme des milliers de journaux en France à cette époque,
Le Progrès a été condamné par le comité de Libération. L’hebdomadaire est ensuite acheté par Raymond Patenôtre. Homme politique important, il est déjà propriétaire de très nombreux journaux français. Grâce à sa formation 1918 au Philadelphia Inquirer, il avait une vision futuriste sur la presse et les techniques avant-gardistes. C’est son épouse Jacqueline Thomepatenôtre alors maire de la cité rambolitaine, sénatrice, puis
députée, député européenne et enfin ministre sous la IVE République, qui prendra la direction de Toutes les Nouvelles de Rambouillet.
Par la suite des accords commerciaux se nouent entre cette femme politique et l’ancien ministre d’état et sénateur, Édouard Bonnefous le propriétaire de l’hebdomadaire Toutes les Nouvelles de Versailles. Dans les années 1980, Jacqueline Thome-patenôtre, désirant se retirer de la vie politique, décide de vendre Les Nouvelles de Rambouillet à Édouard Bonnefous.
C’est ce moment que Roland Faure le directeur-général de ce groupe décide de prendre en main ce journal qui a un fort taux de lecture et de pénétration dans le Sud-yvelines.
« En Ile-de-france, presque toutes les petites entreprises éditrices d’un hebdomadaire finissent, face à des difficultés économiques, par le revendre à un groupe de presse. Certains hebdomadaires connaissent même, au cours de leur histoire, plusieurs groupes. C’est le cas de Toutes les Nouvelles dans les Yvelines. Au cours des années 1990, ces journaux vont se trouver liés au sein d’une même société : la Semif (Société d’édition des médias d’information franciliens), et vendus successivement à trois groupes de presse. D’abord achetés par Havas, les hebdomadaires passent en 1999 dans les mains d’hersant. En juillet 2001, le groupe Dassault reprend la Semif », relate Aude Rouger, doctorante à la Sorbonne dans un article de Cairn. info.
Toutes les Nouvelles ne resteront pas très longtemps sous le pavillon de Dassault, puisqu’en 2005 Publihebdos, filiale de
Ouest France, rachète les hebdomadaires parisiens du groupe Socpresse Toutes les nouvelles de Versailles et de Rambouillet.