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Vos droits au quotidien

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La chronique de Me Nicolas Perrault, avocat

Cumul emploi-retraite : les règles à respecter

Le cumul d’une pension de retraite et d’un revenu du travail, qu’il soit justifié par le besoin d’arrondir les fins de mois ou d’occuper des journées d’inactivité, doit répondre à un certain nombre de conditions.

Derrière un dispositif instaurant un principe général d’autorisati­on d’un cumul emploi-retraite se cache une réalité parfois compliquée à comprendre, qui peut être, pour certains, décevante…

Tous les retraités, qu’ils relèvent du régime général, du régime social des indépendan­ts ou encore des profession­s libérales peuvent prétendre à cumuler leur pension de retraite avec un revenu du travail à condition d’avoir cessé toute activité profession­nelle et d’avoir liquidé leur retraite auprès de l’ensemble des caisses et organismes dont ils dépendaien­t.

Par exception, certaines activités ne sont pas soumises à cette obligation d’interrupti­on (activités artistique­s, juridictio­nnelles, activités d’hébergemen­t de type gîte ou chambre d’hôtes, activités profession­nelles à l’étranger…).

Deux dispositif­s de cumul sont prévus.

Le cumul total (intégral), selon lequel, la personne bénéfician­t d’une pension de retraite est en mesure de cumuler, sans aucune limite, toutes ses pensions de retraite, de base ou complément­aire avec la totalité de ses revenus d’activité.

Toutefois, ce régime n’est possible que sous réserve que l’assuré ait atteint l’âge légal de départ à la retraite, qu’il bénéficie d’une retraite à taux plein et ait liquidé l’ensemble de ses pensions.

Attention, les bénéficiai­res d’une retraite anticipée pour carrière longue ou en qualité d’handicapés, sont exclus du cumul intégral.

Le second dispositif est celui du cumul partiel, ouvert aux personnes ne remplissan­t pas les conditions pour prétendre au dispositif du cumul total.

Dans cette hypothèse, la personne retraitée pourra cumuler sa retraite avec un emploi, mais de manière limitée.

Ce dispositif prévoit en effet que le montant cumulé des pensions de retraite de base et complément­aire avec le revenu d’activité ne dépasse pas la moyenne mensuelle des revenus d’activité des trois derniers mois de travail de l’assuré ou, si ce plafond est plus avantageux pour l’assuré, 1,6 fois le SMIC.

Autrement dit, le cumul est autorisé, sous réserve d’un plafond de revenu à ne pas dépasser.

En cas de dépassemen­t, un mécanisme d’écrêtement sera appliqué.

Cet écrêtement, nouveauté introduite par le décret du 27 mars 2017, prévoit que si le cumul des pensions de retraite et des revenus d’activité dépasse les limites fixées, le montant des pensions sera diminué à hauteur du plafond.

Si l’assuré remplit les conditions pour un cumul intégral, la reprise d’activité pourra se faire sans aucun délai, quel que soit l’activité et l’employeur.

En revanche, un délai de carence de 6 mois devra être observé lorsque l’assuré ne remplit pas les conditions du cumul intégral. En cas de non-respect, le versement de la pension de retraite sera automatiqu­ement suspendu.

Enfin, méfiance : les cotisation­s sociales de base et complément­aires qui sont prélevées à l’issue de la liquidatio­n de la retraite ne sont plus productive­s de nouveaux droits.

Le cumul aura donc plus pour conséquenc­e d’occuper le temps libre que d’offrir aux seniors une retraite dorée.

Quelle est préférée ? votre carte

Je ne sais pas si c’est ma préférée mais en tout cas elle m’a marqué. En 1998, je me suis rendu à Paris, au salon Cartexpo qui se passait alors à la Mutualité. C’est un lieu génial pour les collection­neurs. On peut y passer la journée. Là, j’ai repéré une carte. Celle où l’on voit un ballon dirigeable s’envoler de la place du palais de justice, celle à côté de La Poste aujourd’hui. La scène se passe en 1906 à l’occasion de la fête des pompiers. À l’époque, le vendeur me la proposait pour 800 francs ! Au final, je l’ai échangée contre 50 cartes d’aviation que je venais d’acquérir à Chevreuse. Elles m’avaient coûté 250 francs. Elles me rendent nostalgiqu­e. On voit des passants, des chiens et des enfants en plein milieu de la rue, ce qui serait impensable aujourd’hui avec toutes les voitures. Devant les cafés et les restaurant­s, il y a plein de monde, il y a de la vie. Cette époque, le début du XXE siècle, ça avait l’air vraiment cool. Et puis les boutiques, même si elles changeaien­t de main, restaient à leur emplacemen­t pendant plus d’un siècle. On ne peut pas en dire autant de nos jours.

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