Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

Un photograph­e yvelinois au royaume des manchots

EXPOSITION. Installé près de Saint-quentin-en-yvelines, Stanley Leroux, 33 ans, est un photograph­e profession­nel récompensé pour son travail sur les manchots des îles Falkland. Il sera à Villennes-sur-seine, le 5 décembre, pour exposer une partie de ses o

-

Joachim Trier n’est peut-être pas le plus connu des cinéastes, mais c’est assurément un metteur en scène qui compte et que beaucoup suivent de près dans le monde. Preuve en est de sa sélection en compétitio­n au Festival de Cannes 2015 avec « Back Home », qui est pourtant le moins bon de ses films, malgré la force de certaines scènes et un changement de décor, les États-unis remplaçant sa Norvège natale.

Le revoici pourtant dans son pays, prêt à surprendre son public. Car si « Thelma » parle de solitude et de combats intérieurs, comme toujours chez lui, le long-métrage se teinte de fantastiqu­e. Forcée de réprimer les sentiments qu’elle éprouve à l’égard de sa nouvelle amie par une famille ultra-catholique, l’héroïne se met à développer des pouvoirs télékinéti­ques et pyrokinéti­ques dont ses parents sont visiblemen­t au courant, comme le laisse entendre la scène d’ouverture, glaçante et qui met en place la beauté froide du récit.

Une approche du fantastiqu­e qui rappelle aussi bien Stanley Kubrick (pour la précision des cadrages et la façon de suivre les personnage­s de loin), Stephen King (Thelma a tout de la Carrie scandinave) et… des super-héros tels que les X-men, dont les pouvoirs sont vécus comme un fardeau. Des sentiments que retranscri­t parfaiteme­nt Eili Harboe, révélation de ce long-métrage qu’accompagne une mise en scène au cordeau qui entremêle réalité et visions impression­nantes, sans perdre de vue la notion d’humanité ni fermer la porte aux diverses interpréta­tions.

Il y a en effet deux façons de voir « Thelma » : une rationnell­e, où tous les phénomènes ont une explicatio­n logique ; et une que l’on qualifiera de fantastiqu­e, où le surnaturel est accepté comme tel. Non content de surprendre, Joachim Trier donne au public les clés pour ouvrir les portes qu’il souhaite mais ne le prend pas inutilemen­t par la main.

Ce faisant, il nous rappelle à quel point son cinéma n’est pas aussi inaccessib­le que ce que le terme « auteur » peut laisser croire au très grand public, et il nous tarde de le voir s’essayer à d’autres genres. Si le résultat est aussi fort que « Thelma », qui s’inscrit pourtant très bien sans son oeuvre, on signe tout de suite. mar 20h30. L’ATELIER. Mer 16h30 ; jeu 20h30 ; ven 14h ; dim 18h ; lun 14h, 20h30. Ven, sam 18h ; dim,

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France