Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
Un nouveau supermarché à Bel-air ?
Lors du dernier conseil communautaire, il a été annoncé que des entreprises commerciales souhaitaient s’implanter sur le parc d’activités Bel-air La Forêt. Selon l’exécutif de
l’interco, « ces demandes sont conformes aux règles d’urbanisme et au dossier de réalisation de la ZAC qui précise que le parc d’activités est destiné à l’accueil d’activités industrielles, commerciales, artisanales et de services. »
Un nouveau supermarché derrière Brayphin?
Afin de répondre à ces besoins, Rambouillet Territoires entend aménager un nouveau secteur commercial sur une partie du parc d’activités déjà desservie par la voirie. Cette zone, d’une superficie de 16 936 m2, se situerait en continuité du centre commercial Brayphin.
Pour l’élu d’opposition David Jutier (EELV), cette délibération qui visait à fixer le prix de cession des parcelles, est un non-sens total.
« Le centre Carrefour vient de s’agrandir avec trois nouvelles enseignes, nous avons également le centre commercial Leclerc, la zone de la Giroderie ainsi que les commerces du centre-ville qu’il faudrait penser à préserver. Les personnes qui viennent s’installer à Rambouillet recherchent avant tout une qualité de vie. Ils y vivent pour son cachet et son caractère. Ils ne veulent pas retrouver l’esprit de Coignières. En plus, ces zones proposent les mêmes enseignes que celles de Plaisir, ou Parly 2, ce qui ne présente pas beaucoup d’intérêt pour le territoire. »
David Jutier déplore « le double discours » du maire de Rambouillet et président de
l’interco, Marc Robert. « D’un côté, il dit vouloir préserver le caractère rural du territoire et la vigueur du centre-ville. De l’autre, il favorise l’implantation de zones commerciales qui font beaucoup de mal aux commerçants du centre mais également à tous les commerces des villages alentour : Orphin, Sonchamp, Gazeran, Poigny, Hermeray…. »
« Une zone mal pensée et surdimensionnées »
Et d’ajouter : « À l’origine, cette zone d’activités du Bel-air devait s’axer sur le développement industriel et artisanal pour permettre la création d’emplois. Au final, la zone a été mal pensée et a été surdimensionnée. On n’arrive pas à la commercialiser alors on fait appel aux grandes surfaces. Il ne faut pas se leurrer, ces magasins ne créent pas d’emplois, ils les déplacent. Les élus de l’exécutif de Rambouillet Territoires fonctionnent avec des schémas des années 70 et 80. Plus on développe le commerce, plus il y a de l’emploi. Et tout se fait en périphérie. Les gens doivent prendre leur voiture pour venir consommer. Mais
ce modèle a déjà démontré ses limites… »
Plutôt que de continuer à s’orienter dans cette voie, David Jutier voudrait que les élus
planchent sur un « vrai projet » de territoire : « En faisant en sorte que des services comme la santé, La Poste ou encore la mobilité, soient accessibles à tous les habitants de l’interco. Quand je pense que 650 000 euros ont été dépensés pour l’achat de quelques véhicules électriques et des bornes, ça me dépasse… Il y a quand même une autre vision à avoir. »
La délibération sur la fixation du prix de cession des parcelles a été adoptée par les élus communautaires. « Mais je ne laisserai pas passer un nouveau projet de ce genre. Nous allons mobiliser les habitants afin de les sensibiliser et lutter contre. »