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Prison ferme pour le motocyclis­te ivre

- F. D.

« Parce que je conteste ma totale responsabi­lité dans les faits qui me sont reprochés, j’ai fait appel de cette décision », a annoncé Me Michèle de Kerckhove. L’avocate versaillai­se, également présidente de l’associatio­n SOS Victimes 78, a pris cette décision suite à la condamnati­on à 12 mois de prison avec sursis prononcée par le tribunal correction­nel de Lyon, début décembre.

Par cet appel, Michèle de Kerckhove renoue avec la présomptio­n d’innocence.

L’avocate figurait dans un dossier pointant du doigt un abus de faiblesse sur la personne d’eva Rehfuss, une cantatrice suisse installée dans les Yvelines. Elle était décédée le 8 décembre 2008, à l’âge de 85 ans.

En juillet 2007, Eva Rehfuss avait fait du chef d’orchestre, Jean-christophe Keck, son légataire universel. Il hériterait alors d’une maison estimée à un million d’euros, de plusieurs oeuvres d’art et de droits d’auteur de l’époux décédé, Roger Roger. Compositeu­r français, il était l’un des maîtres de la musique symphoniqu­e légère. Le fils d’eva Rehfuss voyait ainsi s’échapper la moitié de la fortune.

En juin 2010, François Rehfuss avait saisi la justice, estimant que Jean-christophe Keck avait abusé de la faiblesse de sa mère, fragilisée par un AVC. Il pense que lui et l’avocate versaillai­se ont manoeuvré pour isoler la retraitée.

Il dénonce surtout la signature reçue par l’avocate pour un mandat de gestion des biens et un codicille. Il s’agit d’un avenant au testament. Dans le dossier, figure également un chèque de 20 000 euros à l’ordre de Jean-françois Keck. La qualité de la signature montrerait la fragilité d’eva Rehfuss. Le fils dénonce l’ensemble alors que sa mère aurait été, à cette époque, incapable de procéder à un simple virement bancaire.

« Aucun profit personnel »

Jean-christophe Keck a nié ces accusation­s, rappelant que les liens qui l’unissaient à Eva Rehfuss n’étaient que « passionnel­s dans le sens musical » des choses. Condamné à 9 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende, il va faire appel.

Tout comme Me Michèle de Kerckhove, tel que le précise son défenseur, Me Paul-albert Iweins. « Tous ceux qui , avocats ou magistrats, connaissen­t Michèle de Kerckhove et son implicatio­n bénévole dans le milieu associatif savent qu’une telle décision correspond si peu à sa personnali­té qu’elle ne peut découler que d’une interpréta­tion biaisée des faits. Si, emportée par sa générosité, elle a pu commettre de bonne foi des imprudence­s, cela correspond­ait à un contexte particulie­r où elle est intervenue pour aider et protéger une amie. Elle n’a bien entendu tiré aucun profit personnel des faits poursuivis et la décision me parait incompréhe­nsible. J’observe d’ailleurs que quatre jours après son prononcé et malgré un délibéré de cinq semaines, sa motivation n’est toujours pas connue. »

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Michèle de Kerckhove va faire appel de la décision du tribunal correction­nel de Lyon. (archives)

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