L’église se refait une beauté

C’est vrai que son clocher dominait la campagne, et que de ses ogives, elle sondait l’avenir Rappelant à propos qu’en s’élevant un peu On n’a que des raisons d’espérer et d’aimer J.F. Santini, poète Chartripontain

Depuis maintenant deux ans, l’église Saint-martin, datant du XIIE siècle, est fermée au public pour des raisons de sécurité. Les toitures, le clocher et la charpente présentent des faiblesses dues à des infiltrations et à l’humidité. De plus, des parties du plâtre de la voûte de la nef se décrochent, mettant en danger le public.

Sa réouverture attendue par les habitants

« Auparavant, des messes y étaient célébrées, des visites guidées et des concerts organisés au regard de sa formidable acoustique. De plus, l’architecture et la décoration intérieure, riche en mobilier, lui confèrent un esprit assez romantique,

confie Véronique Boone, adjointe au maire en charge de la culture et du patrimoine.

Cet édifice est véritablement l’emblème de la commune. Il domine la plaine et se voit de loin et depuis la N 12 également. » Ce qui en fait d’autant plus sa particularité, c’est son

fameux clocher à bulbe. « Il a été réalisé par Frère Romain, un ecclésiastique originaire de Maastricht, premier architecte des ponts et chaussées, qui a travaillé à Pontchartrain au XVIIE siècle. Cette forme de clocher était commune en Hollande à l’époque. Il a fait de même dans la région en remplaçant des clochers à flèche par des bulbes qui résistent mieux à la foudre », raconte Véronique Boone. Seule Jouars-pontchartrain a conservé cette spécificité au fil des siècles. En 2003, l’église a été inscrite au titre des monuments historiques.

Aujourd’hui, les habitants attendent avec impatience de pouvoir réinvestir ce lieu emblématique. « Dans la rue, les gens me demandent régulièrement quand le chantier de rénovation sera terminé. »

Fin du chantier dans un an

Il faudra encore patienter quelques mois. Actuellement, les échafaudages sont en cours de montage et la préparation du chantier durera encore une semaine. Les travaux sont prévus pendant 11 mois.

La première phase de restauration sera consacrée à la rénovation du choeur, des chapelles latérales et de la sacristie. Suivront ensuite la nef, la toiture et le clocher.

Ce projet de restauration des façades, de la charpente et de la couverture, de la voûte intérieure, des vitraux et des menuiseries devrait coûter 1,3 million d’euros. Une somme hautement subventionnée par la Région, la Drac et un fonds de concours de l’intercommunalité Coeur d’yvelines.

La rénovation de l’église Saint-martin-de-jouars permettra de remettre dans le coeur des fidèles et des habitants ce joyau chargé d’histoire. M.V.