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Grève inédite à l’hôpital

SAINT-RÉMY-LÈS-CHEVREUSE

- Françoise Boyer

Lundi 29 janvier, 250 personnes ont assisté à une réunion publique portant sur l’extension très contestée du pôle gare.

La création de quatre voies de garage supplément­aires en gare de Saint-rémy ne semble toujours pas justifiée aux yeux du collectif pôle-gare. Il estime que la RATP, propriétai­re des terrains, a choisi une solution de facilité pour fluidifier la circulatio­n des trains en imposant cette extension à Saint-rémy. L’alternativ­e de Massy-palaiseau semble éludée alors même que lors d’une rencontre avec le collectif, le maire de Massy n’y semblait pas opposé. « Or, les trains supplément­aires circuleron­t à vide de Saint-rémy à Orsay, donc l’extension n’apportera pas d’améliorati­on pour les Saint-rémois, par contre, les nuisances acoustique­s et vibratoire­s augmentero­nt de 60 % d’après les études effectuées », avance le collectif. Enquête publique en cours

Une enquête publique environnem­entale est en cours. Le collectif et la municipali­té invitent les Saint-rémois à venir

y apporter leur contributi­on pour montrer leur mobilisati­on et nourrir le débat. Les responsabl­es du collectif exposent le projet en détail appuyés par différents visuels.

Jacques Caous, premier adjoint, a précisé la position

officielle de la Ville. « Le 11 janvier dernier, le conseil municipal a voté à l’unanimité une délibérati­on. Nous sommes d’accord pour la création des voies 5T, 6 et 8. Mais contre les voies 10 et 4T. » Cette dernière impacte la rue Ditte jusqu’au rond-point avec la création d’un mur de soutènemen­t en aval du train. « Nous travaillon­s main dans la main avec le collectif. Dès la fin de l’enquête publique le 16 février, nous reprendron­s contact avec la RATP », promet l’élu.

François Lebbe, président du

collectif, précise : « L’enquête publique concerne le respect des normes rien d’autre, elle étudie comment compenser les impacts au regard des avantages attendus. Il sera ensuite possible éventuelle­ment de contester en justice le projet de la RATP. Le projet coûte plus de 30 millions d’euros à nos yeux non justifiés, beaucoup de voies de garage disparaiss­ent ailleurs, pourquoi les mettre à Saint-rémy avec pour conséquenc­e une pollution visuelle et sonore ? La loi autorise la RATP à ajouter 2 décibels supplément­aires d’impact sonore alors que la situation est déjà dégradée ».

Marie-louise Cariou, présidente de Riverains RER B Saint-rémy, a fait entendre des enregistre­ments pris notamment de nuit depuis les habitation­s côtés nord et sud : grincement­s, ronflement­s, claquement­s, vibrations, malgré le double vitrage. « Il est impossible de se rendormir », déplorent les riverains.

La pollution lumineuse déjà intense sera renforcée par 19 lampadaire­s supplément­aires. Du fait de l’augmentati­on du nombre de trains en circulatio­n, la durée d’exposition au bruit s’ajoutera à l’élévation du niveau sonore.

Questions du public Le public a aussi pu exprimer ses craintes et son ressenti.

« La nuisance atmosphéri­que avec des poussières volatiles est-elle prise en considérat­ion ? », demande un habitant. La RATP nie toute incidence.

Un habitant de Gif-sur-yvette invite les Saint-rémois à voir le mur de soutènemen­t mis en place après la suppressio­n du dernier passage à niveau dans la localité voisine. « La verdure se développe, c’est très bien. Celui que vous présentez est caricatura­l. »

« Qu’en est-il du recours en justice concernant la phase 1?», interroge un autre habitant. Le collectif dit espérer un recours en annulation, car il

n’y a eu ni étude d’impact ni enquête publique préalable.

« Pourquoi abandonner le projet de 5 voies à Massy alors que l’autorité environnem­entale pointe l’existence d’autres alternativ­es ? »« C’est une remarque à faire au commissair­e enquêteur, d’autant que la RATP se retranche derrière le projet du Grand Paris », répond le collectif. La priorité serait, en effet, donnée au chantier de la ligne 18 du Grand Paris Express créant un problème de temporalit­é

puisque la Société du Grand Paris souhaite utiliser cette zone comme base travaux jusqu’en

2023. Autre remarque : « Le conseil municipal accepte les voies 4, 5 et 8. Le collectif est-il en accord avec cette délibérati­on ? » Jacques Caous

répons : « Il faut faire venir la RATP à la table de négociatio­n, on ne peut pas se bloquer même si nous sommes loin de leurs positions. »

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