Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Ils ont bu la tasse…
Ils sont glaciers, vendeurs de boissons fraîches ou commerçants qui attendaient une belle affluence à l’occasion des soldes. C’est raté. Les glaces restent au frais !
Une glace pour se rafraîchir l’été ? Le temps maussade de ces dernières semaines a sensiblement freiné cet usage
établi ! « Pour les glaces, la règle est simple : c’est la météo qui décide si nous en
vendons ou pas ! » , rapporte Dominique Chatal, vendeuse, chez Francis, pâtissier et glacier incontournable du centre-ville de Rambouillet. Le climat capricieux - pour ne pas dire ravageur en ce qui concerne le département - freine indéniablement la vente d’un produit au succès pourtant incontournable en saison esti
val : « Normalement, au mois de juin, chaque dimanche après-midi, nous sortions le meuble à glaces devant la boutique. Cette année, cela fait deux dimanches de suite que nous n’avons pas pu le faire ! Et c’est pareil en semaine, il y a des jours où nous n’avons pas vendu une seule glace ! » . Reste à savoir si le temps du mois de juillet laissera aux gourmands l’occasion de se rattraper…
Des soldes boudés !
Le froid et la pluie auront également freiné les envies de shopping des Yvelinois ! Dans le coeur de ville rambolitain, les rues fréquentées coïncidant avec le début de la période des soldes, étaient cette année plus désertes qu’à l’accoutumée. Des clients en moins pour des commerces faisant face avec amertume à l’absence cruelle du soleil : « La baisse de fréquentation se fait ressentir tout le temps ces dernières semaines ! » , constatent les vendeuses de l’enseigne Sergent Major. « Le samedi, quand il pleut, de nombreux maraîchers ne viennent pas, donc l’impact est inévitable !
Les rues sont désertes, la ville est morte ! Nous avons peut- être 20 % de clients en moins par rapport à juin 2015 ! » .
Des terrasses délaissées
De la pluie et de la grisaille, l’été 2016 se fait désirer sur la place versaillaise et les serveurs n’ont pas le moral au beau fixe. « Un temps comme ça a forcément un impact, difficile à estimer, mais on est en baisse » , confie le patron du restaurant Le Ducis. ▲ Les bars : 20 à 30 % moins bien Même son de cloche du côté
des bars et des cafés. « On peut chiffrer la baisse du chiffre d’affaires entre 20 et 30 % à ce stade. Faire une croix sur trente places en terrasse en plein mois de juin, c’est forcément perdre une bonne partie du chiffre d’affaires », explique un serveur pas vraiment débordé en cette nouvelle journée de grisaille. Les bars sont, pour certains, paradoxalement en sureffectif, le recrutement ayant été fait dès le printemps.
Desdes rafraîchissementscafés plutôt que
Les quelques courageux qui se sont installés en terrasse ont opté pour des cafés ou d’autres boissons chaudes. « C’est plus de saison ! D’automne évidement » , ironise une cliente. Les limonades, cocktails ou autres sodas, qui réhydratent d’ordinaire les touristes et les passants sont délaissés. « C’est un vrai manque à gagner, en plus de ne pas remplir les terrasses, les gens restent moins longtemps et consomment moins… » , relève le patron sur l’autre carré de la place. ▲ L’euro de foot compense timidement
Avec l’engouement suscité par l’euro, une légère embellie s’est pourtant esquissée. « Ça risque de ne pas suffire pour compenser les pertes de mai
et juin » , estime toutefois un autre patron. Certains ont plus profité que d’autres, à l’image de La Gaîté où les supporters irlandais avaient pris leurs quartiers lors des deux premières semaines de la compétition. « On attend patiemment le soleil et des températures plus clémentes, avec un été indien on pourra peut-être rattraper ce début de saison raté. »