Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Une structure de combat pour rendre la Seine attractive
Ensemble on est plus fort et on a plus d’ambitions : telle est l’idée qui anime trois départements franciliens et trois autres normands pour faire de la Seine un vecteur de développement touristique et économique.
Avec un fleuve pour fil rouge, les départements de l’eure, de la Seine-maritime, des Yvelines, des Hauts-de-seine et du Vald’oise ont uni leurs forces, leurs compétences et leurs visions pour créer Axe Seine, une association que le Calvados devrait aussi rejoindre.
Jeudi, naviguant entre Chatou et Sèvres, les présidents des six assemblées départementales ont relié leur objectif à la volonté de remettre la Seine « au coeur des ambitions territoriales et nationales, sur les plans économique, touristique et humain » , a précisé Patrick Devedjian (92).
Sur ces territoires, la Seine compte 6 millions d’habitants, accueille des activités agricoles, portuaires, des industries, des centres de recherche et un total de 2,6 millions d’emploi.
Premier bilan dans un an
L’association veut « donner une nouvelle impulsion au développement de la Seine, dont le potentiel est
immense » , estime le patron des Hauts-de-seine. Il faut donc s’affranchir des frontières administratives car « le cloisonnement Ile-de-france-normandie n’a
plus de sens » , estime le président du conseil départemental de l’eure, quand son homologue des Hauts-de-seine voit le fleuve comme « un véritable terreau
d’opportunités. »
Quatre groupes se mettent au travail, avec des axes précis et un bilan dans un an : .Une offre coordonnée de croisières fluviales, avec une activité en forte croissance, nécessitant une harmonisation et la création de quais en plusieurs lieux. (Groupe mené par le Val-d’oise).
Les liaisons douces.
Des projets existent ou doivent être harmonisés avec ceux des territoires voisins. (Eure).
Le marketing territorial.
La vallée de Seine réclame une stratégie et des éléments d’identité, dans divers secteurs dont la culture ou le sport. (Seine-maritime).
Le développement économique.
L’objectif sera de réfléchir à la création d’emplois sur des friches, à Eole qui concerne tous les départements, etc. (Yvelines).
Les universités, centres de formation.
Ils feront aussi l’objet d’une réflexion pour une plus grande complémentarité.
Lassés de voir la banlieue prise pour « paillasson » par Paris, les fondateurs d’axe Seine refusent d’être résumés à « une association de droite » et ne ferment pas la porte à Anne Hidalgo. Ils attendent tous les partenaires potentiels et, notamment, les communes riveraines du fleuve.
Volonté de réflexion et d’action concertée, mais aussi de dialogue, car pour Patrick Deve
djian, « nous devons prendre conscience que l’on ne peut pas résoudre ses problèmes en causant à son voisin. » Source de divergences entre les départements, le projet de ligne Paris-normandie a donc tout à gagner de voir six conseils départementaux se mettre autour d’une table !