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Des ânes pour sauver les Crinières argentées
Créée en 2010, « Les Crinières Argen
tées » est une association de sauvetage et de protection des équidés.
Son histoire a commencé lorsque les propriétaires du centre équestre des Bréviaires, Phillipe Gouthier et Heike Zapp cherchaient un moyen pour offrir une seconde vie aux anciens chevaux du club. Ils ont sollicité Guy Briand, un habitué des lieux.
Ce retraité de la fonction publique a été séduit par le projet et s’est alors investi afin de permettre son éclosion.
Pâtures à l’artoire
Depuis six ans, il oeuvre avec sa femme Annie trésorière de l’association et douze bénévoles afin d’éviter que ces chevaux ne finissent à l’abattoir. Nommés Cartoon, Dann, Écrin, Seigneur, ils sont en pâture à l’artoire, près du Perray en Yvelines avec deux ponettes et une ânesse.
« Il s’agit de leur donner une deuxième jeunesse, qu’ils se sentent bien et libre. Une fois qu’ils ont atteint un certain âge, ils ne sont plus aptes à travailler et leur entretien reste coûteux. Il faut alors financer leur alimentation, leurs parages, leurs vermifuges et l’ensemble des soins vétérinaires » explique Guy Briand.
L’association compte aujourd’hui soixantedix adhérents et organise régulièrement des événements afin de récolter des fonds.
A la Saint-lubin à Rambouillet
À ces occasions, elle fait appel à d’autres équidés : des ânes qui sont réputés pour être « plus dociles et moins craintifs » d’après Guy Briand. Ils ont ainsi participé à la fête du Muguet à Rambouillet en mai dernier où étaient proposés des baptêmes et des balades en calèche pour les enfants. « Le maire de Rambouillet, nous a félicités d’avoir remis l’âne au goût du jour car c’est un animal qui demeure aujourd’hui oublié » raconte Guy Briand. Le 24 sep- tembre prochain, ils défileront à Saint-lubin à la demande du commissaire agricole. L’association a aussi assisté à des événements plus insolites. En juin dernier, les amis d’une future mariée avaient réservé un âne pour animer un enterrement de vie de jeune fille. Au départ, la jeune femme qui avait le vertige ne voulait pas monter sur l’animal. Elle a tout de même effectué le trajet à dos-d’âne avant d’aller goûter dans la forêt. Dans un autre registre, à Pâque, lors de la semaine Sainte, le curé de la commune de Sans Lys avait effectué la procession sur un des ânes de Guy Briand afin de respecter la tradition. Valentine Josenhans