SOS Fantômes

S’ily a quelque chose d’étrange dans le quartier, qui allezvous appeler ? L’équipe de « S.O.S. Fantômes » bien sûr ! Mais la nouvelle, pas celle qui a sauvé la ville de New York en 1984 et 1989. Même si nous sommes toujours dans la Grosse Pomme, et que les phénomènes paranormaux n’ont pas disparu, c’est un autre quatuor, 100% féminin, qui s’occupe de la chasse devant la caméra de Paul Feig, metteur en scène qui a fait des femmes ses têtes d’affiche depuis « Mes meilleures amies ». Un long métrage dont il retrouve ici deux des actrices, Kristen Wiig et Melissa Mccarthy, à qui il donne, les tenues portées par Bill Murray et Dan Aykroyd il y a plus de trente ans. En gros, car s’il ne s’agit pas d’une suite, nous avons à faire à un reboot (remake destiné à relancer une franchise) qui reprend certains des éléments de l’original, à commencer par la caractérisation des personnages. On retrouve en effet une scientifique un poil folle (Kate Mckinnon, énorme révélation du film) et une guichetière de métro (Leslie Jones) qui rejoint le trio après avoir été témoin d’une apparition. Centré sur la naissance de l’équipe et ses premiers pas, ce « S.O.S. Fantômes » suit une trame assez classique et pêche justement dans son côté « relecture », comme si le réalisateur était régulièrement rappelé à l’ordre par les producteurs et leur cahier des charges, et devait mettre le délire en sourdine. Car lorsqu’il s’agit de comédie, c’est peu dire que Paul Feig sait y faire, ce qu’il a régulièrement prouvé tout au long de sa carrière. Bien aidé par ses actrices (qu’il ne laisse pas trop dériver dans des improvisations à rallonge, son péché mignon auparavant) ou par un Chris Hemsworth hilarant en standardiste aussi musclé que son crâne est vide, il nous offre quelques fréquents (sou)rires et compense ainsi une durée légèrement excessive et le manque de surprises de l’histoire. Sauf lorsqu’il convoque les anciens pour des caméos que les bandes-annonces et photos ont eu le bon goût de ne pas dévoiler avant la sortie. Assez pour convaincre ceux qui voyaient en ce projet une hérésie ? Pourquoi pas, tant le résultat fait preuve de respect et garantit un bon moment en salles.