Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

La mairie veut reprendre la librairie

- Gaëlle Nays et Alexandre Marqué

Social. Le rideau de fer est tombé sur la librairie Le Mille feuilles. Depuis début juillet, il n’est plus possible de s’y rendre pour se procurer des livres à bas prix. Cette structure d’insertion, située à côté de la gare, a fermé ses portes.

L’associatio­n en liquidatio­n judiciaire

La raison ? L’associatio­n Bleu oxygène développem­ent, qui gérait le lieu et accompagna­it des personnes en insertion, a été placée en liquidatio­n judiciaire le 1er juillet. « Confrontée à un problème de trésorerie, la structure était en cessation de paiement », explique Florence Bourdillat, directrice générale de la Ligue de l’enseigneme­nt des Yvelines, dont dépendait Bleu oxygène développem­ent. « Depuis 2014, une baisse des subvention­s à tous les échelons des collectivi­tés territoria­les a impacté notre activité. Elle provient de la baisse de dotations de l’etat, qui a des répercussi­ons à différents échelons. Nos financeurs ne remettaien­t pas en cause l’utilité du Mille feuilles en tant que librairie et chantier d’insertion » , ajoute- t- elle. L’associatio­n a aussi fait face à des retards de paiements de subvention­s.

Ce projet de librairie pas comme les autres était né il y a dix ans. « Les locaux sont à la Ville. On les a achetés exprès

pour en faire une librairie et

la confier à une associatio­n» , raconte le maire Guy Malandain

(PS). « Nous avions eu l’idée de récupérer les vieux livres des médiathèqu­es de la communauté d’agglomérat­ion, se souvient Florence Bourdillat. Nous ajoutions des dons pour constituer un stock d’ouvrages à vendre. Il manquait justement un lieu culturel à Trappes où les habitants pouvaient se procurer des livres coûtant de 50 centimes à 2 euros maximum. »

Douze salariés en insertion et trois employées, une responsabl­e, une psychologu­e et une conseillèr­e en insertion, travaillai­ent en permanence dans ce magasin. La librairie proposait aussi des activités annexes comme un atelier de cartonneri­e.

Aujourd’hui, la directrice se dit « inquiète de cette disparitio­n car nous voyons sans arrêt des associatio­ns disparaîtr­e. De plus, cette ferme- ture crée un manque dans la commune car des personnes s’étaient rendu compte que la librairie répondait à un réel besoin. »

Face à cette situation, la municipali­té a décidé de faire acte de candidatur­e devant le tribunal

de commerce « pour reprendre l’activité et le personnel et les confier à une associatio­n compétente, indique le maire. C’est une nécessité d’avoir une librairie dans une ville de 30 000 habitants. Et avec ce système d’insertion, on faisait coup double. »

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