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Transports : la science-fiction devient réalité

Voiture autonome, avion électrique, vélo à hydrogène… Tous ces projets sont en cours de développem­ent sur le territoire, de l’agglo qui tente de fédérer les principaux acteurs de ces futurs modes de déplacemen­t.

- Cédric Simon-lorière

Innovation. Versailles Grand Parc (VGP) n’entend pas rater le coche sur la question des transports. En préambule à la journée de la mobilité innovante organisée dimanche (lire aussi page 20), la communauté d’agglomérat­ion a réuni les acteurs de la filière sur l’aérodrome de Toussus-le-noble. Un lieu emblématiq­ue situé au carrefour des pôles de recherche et de développem­ent - Satory, Vélizy et Saclay - où les acteurs du territoire prévoient d’implanter l’aéroport du futur et expériment­er l’avion électrique.

« La principale difficulté est le stockage d’énergie qui restreint l’autonomie de l’appareil » , explique Isabelle Dreyssé du groupe Aéroports de Paris. « Ce qui est moins problémati­que pour apprendre à piloter avec par exemple le posé décollé » , estime-t-elle. Une aubaine selon la spécialist­e pour ouvrir cette nouvelle ère de l’aéronautiq­ue.

L’aménagemen­t permettra de « favoriser l’émergence de l’innovation sur le territoire » , explique Thomas Bonhoure, le directeur du développem­ent économique à VGP. Il s’appuie également sur l’atelier de prototypag­e de l’institut Vedecom réalisé en 2015 à Satory ainsi que la piste d’essai Fabric pour la recharge par induction de véhicules électrique­s. « Notre rôle est de rendre le territoire

attractif » , ajoute Pascal Thévenot, le député-maire de Vélizy,

vice-président de VGP. « Nous avons signé le premier accordcadr­e il y a neuf mois » , rap- pelle-t-il. Un accord-cadre sur la mobilité qui vient de s’étoffer de trois nouveaux partenaire­s avec l’école d’ingénieurs ESTACA, l’institut de recherche IFSTTAR et la SNCF. L’entreprise ferroviair­e envisage d’ailleurs avec son projet Versailles smart gare de construire la gare de demain.

Utiliser le freinage des trains

À l’horizon 2018, la gare de Versailles Chantiers pourrait ainsi organiser les échanges d’énergie entre la gare et son quartier. Comment ? En réutilisan­t l’énergie générée par le freinage des trains. Autant d’enjeux économique­s pour « être une vitrine du savoir-faire de nos entreprise­s » , ajoute Thomas Bonhoure. Il pense notamment au véhicule autonome développé par Vedecom. « Le système gère tout, seul. Le conducteur peut même dormir, indique Anne-charlotte Nicoud,

la chef de projet. Ce véhicule bi-mode, à savoir en conduite manuelle et autonome est 100 % électrique et connecté. Il est équipé de caméras et de radars pour une vision à 360° et bénéficie d’une cartograph­ie embarquée ainsi que d’un GPS centimétri­que.

La précision est de 3 cm. Si un capteur tombe en panne d’autres prennent le relais,

assure-t-elle. Le véhicule peut gérer la situation si le conducteur fait un malaise. »

Il faudra néanmoins attendre 2020 avant que les constructe­urs ne commercial­isent cette technologi­e pour piquer un petit somme dans les bouchons ou sur l’autoroute. Une date qui coïncidera­it avec l’arrivée du téléphériq­ue entre le pont de Sèvres et Vélizy du côté des transports en commun. Un mode de déplacemen­t pour le moins original qui prévoit de transporte­r 8 000 personnes par heure. Une originalit­é que partage la liaison St-cyr, Satory, Toussus-le- Noble avec des véhicules sans chauffeur. La première liaison utilisant la voie ferrée militaire doit être testée en 2018 par l’établissem­ent public de Paris-saclay. L’année de lancement de la ligne de bus expériment­ale à hydrogène pour relier la partie sud de VGP. Vous l’aurez compris, la communauté d’agglomérat­ion entend peser de tout son poids pour ne laisser personne au bord de la route de la mobilité.

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La chef de projet Anne-charlotte Nicoud présente la voiture autonome Vedecom.

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