Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Une Saint-quentinoise ramène de l’or sur 400m
C’était le seul titre majeur qui manquait à son palmarès. Déjà sacrée championne de France à plusieurs reprises mais également titrée sur la scène européenne et mondiale, Nantenin Keita n’avait encore jamais réussi à conquérir l’or aux Jeux paralympiques. C’est désormais chose faite. À 31 ans, cette assistance en ressources humaines au groupe de protection sociale Malakoff Médéric à Guyancourt a été titrée sur 400 mètres aux Jeux de Rio dans la catégorie T13 (malvoyants).
L’athlète albinos n’avait connu jusqu’à présent que l’argent (200m en 2008) et le bronze (400m en 2008 et 100m en 2012) lors de ses précédentes participations. À l’époque, elle s’entraînait à L’EA Saint-quentin-en-yvelines sous la houlette de Philippe Lefèvre, club qu’elle a quitté en 2014. Malgré leur séparation, son ancien mentor a toujours continué à garder un oeil sur sa carrière. Et n’a évidemment pas manqué de suivre sa course sur le tour de piste au Brésil. « On ne peut qu’être ravi et heureux pour elle. C’est une athlète qui a marqué l’histoire de notre club. Elle y a laissé un très bon souvenir » , confie le coach saint-quentinois.
Le record d’europe en finale
Désormais licenciée au club d’issy- les- Moulineaux où elle s’entraîne quotidiennement, Nantenin, fille du chanteur malien Salif Keita, n’a pas manqué de remercier après sa course les personnes qui l’ont accompagnée durant toute cette olympiade. « C’est le fruit de plusieurs années de préparation avec tous mes entraîneurs, ceux d’hier et celui d’aujourd’hui, explique-t-elle.
Je repars enfin avec l’or. C’est incroyable !» La Française a éclaboussé la finale de toute sa classe en établissant lors de celle-ci un nouveau record d’europe en 55’’78. Un chrono qu’elle n’avait plus réalisé depuis… 2009 ! « Déjà sur le 100m (Ndlr : cinquième en finale), elle avait montré des choses intéressantes. Elle est actuellement dans l’une des meilleures formes de sa vie. Et ce titre vient couronner sa carrière d’athlète » , ajoute Philippe Lefèvre.