Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Gare-bécannes : l’etat appelé à la rescousse
Le projet Gare-bécannes continue d’aiguiser les tensions entre La Verrière et Saint-quentin-enYvelines. Lundi 19 septembre, lors du conseil communautaire, le maire de La Verrière Nelly Dutu (PCF) a annoncé sa décision de faire appel à l’etat plutôt qu’à l’agglomération pour aménager ce nouveau quartier de 1 800 logements répartis sur 72,5 ha. « Si c’est repris par l’etat, on sait que ça se fera » , affirme l’élue verriéroise. Un projet bloqué depuis des mois
Depuis des mois, la municipalité reproche à la communauté d’agglomération, et notamment à son vice-président, le maire d’elancourt, Jean-michel Fourgous ( LR), de bloquer ce programme pour des raisons « idéologiques et dogmatiques » . « Cela fait plusieurs mois qu’on demande à l’agglomération de délibérer sur la création de la ZAC (zone d’aménagement concerté). De conseil communautaire en conseil communautaire, c’est décalé. M. Fourgous refuse et empêche que beaucoup de citoyens puissent entrer dans le parcours résidentiel et habiter un logement social de qualité » , s’insurge Nelly Dutu, qui déplore « des
propositions inacceptables de l’agglomération sur le prix du terrain, le nombre de logements sociaux… » De son côté, Jean- Michel
Fourgous dénonce « un projet disproportionné qui brade la qualité de vie. Ce projet aura des effets sur les communes voisines. Le parking de la gare de La Verrière est déjà saturé. On est très inquiets. » Le
maire d’elancourt propose « un contre- projet de 600 logements en axant sur de petites maisons » .
« 600 maisons, ce n’est pas viable financièrement sauf à mettre des maisons très chères, rétorque Nelly Dutu. Cela ne tient pas. C’est simplement une façon de bloquer le projet. » Des menaces de recours
Pour l’élue verriéroise, la seule solution était donc de faire appel à l’etat même si « nous savons que la prise en main par l’etat de la maîtrise d’oeuvre sera complexe et sans doute
longue » . La Ville espère ainsi livrer la première tranche de logements en 2019 et achever ce quartier à l’horizon 2030.
Pour le président de l’agglomération, Michel Laugier (DVD), passer par l’etat « n’est pas la bonne solution. On risque d’aller dans des surenchères néfastes pour tout le monde. » « Je ne laisserai pas
passer un projet comme ça » , conclut son vice-président, JeanMichel Fourgous, qui menace de déposer des recours devant la justice.