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La Ville chasse la pub hors des rues
ENVIRONNEMENT. Moins de publicités dans les rues pour moins de pollution visuelle. C’est l’objectif de la Ville en révisant son règlement local de publicité. Le projet est maintenant arrêté et va être soumis à enquête publique en janvier.
Réglement at i on.
S’adapter aux évolutions du droit mais aussi limiter la pollution visuelle et avoir une réglementation précise pour tout le territoire. Voici les objectifs visés par la ville de Versailles en révisant son règlement local de publicité (RLP). Après une période de concertation, le projet a été arrêté. Il sera soumis à enquête publique au début de l’année 2017.
« Un règlement très restrictif, avec un minimum de formats de pub » , voici la philosophie du nouveau règlement local de publicité de Versailles, permis notamment par une nouvelle loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine. Il pourrait être appliqué d’ici deux ans. La publicité apposée sur les mobiliers urbains resterait ainsi autorisée dans toute la ville : Abribus, kiosques, colonnes ou encore mâts porte-affiches. Elle resterait aussi autorisée sur les mobiliers destinés à recevoir des informations à caractère local, avec limitation à 2m2 ; il y a ainsi un côté information, un côté publicité. Les bâches de chantier, limitées à 50m2, restent en vigueur. Six panneaux de 8m2 en entrée de ville
Si du côté du mobilier urbain peu de changements s’opèrent, c’est sur les entrées de ville que la suppression de la publicité se ferait le plus sentir. Sur les treize entrées que compte la ville, seules six conserveraient des panneaux, n’excédant pas 8m2 de surface : route de la Minière, rue de la Porte-de-buc, rue du Pont- Colbert, rue de l’ecoledes-postes, rue Clément-ader et rue Yves-le-coz (en limite de Viroflay).
Tous les autres dispositifs publicitaires seraient aussi supprimés comme les panneaux disposés sur des terrains privés ou encore sur le domaine ferroviaire. « Sur 40 relevés sur le domaine ferroviaire, une vingtaine disparaissent » , note
la Ville. « Versailles est maintenant réglementée de la même manière dans tous les quartiers, résume Marie Boëlle, adjointe au maire en charge du commerce, de l’urbanisme et des grands projets. Effectivement,
ce nouveau règlement local de publicité sera relativement restrictif. L’important pour nous était surtout de traiter tous les quartiers de la même manière, qu’ils soient historiques ou non. »
La Ville a aussi pris en compte les remarques adressées lors de la phase de concertation. Ainsi, l’association Save (Sauvegarde et animations de Versailles et ses environs) demandait un traitement égal entre tous les quartiers. Le nouveau projet de RLP instituerait « une zone de publicité unique, afin que tous les quartiers soient également protégés. » Save demandait aussi à ce que le RLP « concerne aussi bien les murs privés que les espaces publics » . Ce sera chose faite
puisque la « réglementation prise au titre du code de l’environnement s’applique aux dispositifs visibles depuis les voies ouvertes à la circulation publique, qu’ils soient installés sur domaine privé ou public ». Affichage libre
Les lieux historiques comme la place Hoche, la place du MarchéNotre-dame, la place d’armes, la place dsaint-louis, la place Gambetta ou encore les carrés Saint-louis et les séquences des trois avenues formant le trident seront strictement interdits de publicité.
Enfin, une nouveauté concerne l’affichage libre. Une trentaine de panneaux seront positionnés dans les différents quartiers de la ville permettant un affichage associatif et d’opinion. Un arrêté municipal devrait prochainement donner le détail des emplacements.
Ces nouvelles règles devraient être applicables d’ici deux ans. Côté financier, la Ville ne perdra pas grand-chose : les panneaux, hors Decaux, rapportent quelque 12 000 euros à la Ville par an. Le manque à gagner, même en en supprimant un tiers, serait donc très faible. « Entre le préjudice à l’environnement et la perte de ces recettes, il n’y a pas photo » , conclut le maire, François de Mazières.