Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
L’espoir dans la violence des hommes
Une note d’espoir, au-delà de la violence des hommes. Voici ce qu’est la pièce Tous les autres s’appellent Ali, créée au Sel de Sèvres et présentée pour la première fois le vendredi 18 novembre.
À la base de cette pièce, il y a l’oeuvre de Fassbinder, La Peur dévore l’âme. La pièce a été reprise au cinéma en 1972, sous le titre Tous les autres s’appellent Ali.
L’histoire prend place en Allemagne, à Munich, dans les années soixante-dix. Une période encore marquée par le nazisme et où beaucoup d’immigrés turcs et marocains arrivaient pour travailler. C’est l’acteur de cinéma Farid Larbi qui tient le rôle principal. La pièce est mise en scène par Belkacem Belarbi, adjoint au maire de Sèvres et chef d’entreprise. « Je suis comédien depuis dix ans, explique ce dernier. J’ai une grande passion pour le théâtre. En 2001, j’ai créé avec la laquelle compagnie j’ai Imbrogliodéjà fait trois mises en scène. Farid Larbi est un ami d’enfance. C’est un acteur de cinéma mais un jour il m’a dit qu’il aimerait beaucoup faire du théâtre. Nous avons décidé de monter ce projet ensemble. Nous sommes tous les deux
musulmans, nous souhaitions nous exprimer. »
La pièce raconte la rencontre entre Emmi et Ali. Ali est un travailleur maghrébin d’une quarantaine d’années. Un soir, Emmi, une allemande de 60 ans, entre dans un café arabe de son quartier. Elle y rencontre Ali et va en tomber amoureuse. Entre la différence d’âge et leurs origines, leur relation n’est pas vue d’un bon oeil par les voisins d’emmi, ses collègues de travail ou encore ses enfants, qui jusque-là ne s’occupaient que peu d’elle.
« Fassbinder s’est beaucoup penché sur l’être humain, poursuit Belkacem Belarbi. En plaçant ses personnages dans un contexte social et historique particulier. C’était quelqu’un qui avait beaucoup d’espoir. C’est vrai que c’est une pièce assez dure mais il reste une note d’espoir car Emmi va se battre jusqu’au bout pour défendre sa relation. »
Après sa première présentation à Sèvres, la pièce sera jouée en Allemagne et à Avignon et si d’autres théâtres sont intéressés, ils sont les bienvenus !
■ PRATIQUE
Munich, années soixante-dix
TousAli, vendrediles autres 18 s’appellent novembre à 20h45 au Sel de Sèvres (47, Grande-rue). Tarifs : 10 à 25 euros. Rens. : 01 41 14 32 34. www.sel-sevres.org