Ses vidéos de funambulisme cartonnent sur Internet

L’INVITÉ. Yohann Grignou est un jeune réalisateur de La Verrière. Avec son court-métrage Headway, dédié à la slackline, une discipline s’apparentant au funambulisme, le Verriérois est parti à la conquête du monde. Il a déjà remporté trois prix.

« J’ai commencé le montage à l’âge de 12 ans. Avec un boîtier d’acquisition, je captais les images sortant des consoles de jeux et je les montais. Puis, petit à petit, je suis passé aux films. Avec Louis, nous avons tourné plus d’un téraoctet de vidéos ensemble» , confie Yohann.

Le court-métrage qui a fait son succès, c’est Headway, sorti en mai dernier et diffusé en avant-première au Max Linder, un grand cinéma parisien. Avec son équipe, il a été sélectionné dans plus d’une dizaine de festivals internationaux. « C’est ce film-là qui a lancé toute

20 millions de vues

Avec son ami, le producteurréalisateur Nicolas Romieu, ils ont tourné les images de ce clip dans les bois jouxtant Trappes et La Verrière, avec l’aide de plusieurs appareils photo et d’un drone. « On voulait un puits de lumière, de l’eau, et un endroit où l’on puisse mettre en valeur le violoniste. Headway, ce n’est pas uniquement mon film, mais celui d’une équipe entière. C’est le mélange parfait entre plein de talents ! »

D’une beauté incandescente, ce film court (moins de 3 mn) est une pépite. Sur une bande originale au violon, les figures du champion de slackline s’enchaînent à un rythme syncopé, laissant le spectateur dans l’émoi et la contemplation.

Ce n’est pas la première fois que Yohann participe à un festival. Son court- métrage, qui cumule déjà plus de 20 millions de vues sur Internet, a déjà été primé aux Icares du cinéma de Grenoble, au PAMA (pour Paris Art and Movie Awards), ainsi qu’au Short film festival de Florence (Italie).

Mais le jeune homme, auteur de nombreux clips pour les danseurs Thomas Bimai et Mélanie Rolland, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Actuellement, Yohann Grignou travaille en alternance comme éclairagiste à Canal + dans le cadre de son BTS audiovisuel. « La télé n’est pas vraiment un but en soi pour moi. Mon rêve serait plutôt de rejoindre une société de production me laissant la liberté de réaliser des projets qui me tiennent à coeur » , confie-t-il.

La méthode de travail est toujours la même pour ce perfectionniste expert en techniques de réalisation. Les repérages de lieux de tournage animent ses semaines. « Je suis très exigeant, surtout envers moimême. Mais pour moi, c’est une obligation si on veut percer dans ce milieu. »

« Parti de rien » , comme il le dit lui-même, il est aujourd’hui l’auteur d’une cinquantaine de courts-métrages, clips et reportages sur des compétitions de slackline. Comme quoi aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années.