Le Poisson belge : deux solitudes se rencontrent

THÉÂTRE .

Géraldine Martineau a reçu le Molière de la Révélation 2016 pour ce rôle. Quant à Marc Lavoine, pour un premier essai au théâtre, c’est une réussite. En somme, si vous n’avez pas encore vu la pièce Le Poisson belge, c’est le moment. La Grande Scène du Chesnay l’accueille le mercredi 30 novembre.

Écrite par Léonore Confino et mise en scène par Catherine Schaub, la pièce aborde le droit à la différence, les tracs de l’adolescence et la question de l’identité sexuelle à travers la rencontre de deux personnages.

Grande Monsieur, desséché par la solitude, rencontre un soir d’hiver Petit Fille sur un banc. Ses parents ne sont pas venus la chercher à la sortie de l’école. Elle s’incruste dans son appartement. La gamine, en mal de respiration réclame des soins, de l’attention et dérange le quotidien millimétré de Grande Monsieur, révélant aussi par ses questions le noeud qu’il doit résoudre : renouer avec son enfance, achever des deuils en suspens et reprendre ce qui lui a été violemment retiré.

© : Christophe Vootz

ou sortis de l’imagination de Petit Fille (une pieuvre dans la baignoire ?) donnent à la pièce une poésie qui lui va bien. C’est d’ailleurs ce qui a séduit Géraldine Martineau à la lecture du texte. « J’ai eu un véritable coup de coeur, reconnaît la comédienne, pour le texte et pour le rôle. J’ai aimé ce mélange de réalisme, de comédie et de presque surnaturel. Ce mélange m’a fait voyager. C’était deux ans avant que la pièce ne soit montée. » Restait ensuite à trouver celui qui endosserait le rôle de Grande Mon- sieur. C’est Eléonore Confino et Catherine Schaub qui ont pensé à Marc Lavoine, lui qui n’était pourtant jamais monté sur les planches, malgré plusieurs cordes artistiques à son arc. « Il a fait preuve de beaucoup de simplicité, d’émotion et d’humilité » , raconte Géraldine connais, j’ai envie de la jouer, de la défendre. Je l’ai aimée. Il y a des rôles comme ça parfois qui sont faits pour nous. J’ai tendance à penser que tous les acteurs sont remplaçables mais parfois, il y a des rencontres, des rôles évidents. »