Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Les animaux fantastiques
En2011, la saga « Harry Potter » s’est achevée sur grand écran avec la deuxième partie des « Reliques de la mort » et certains fans n’ont depuis jamais cessé de croiser les doigts pour que le petit sorcier à lunettes fasse son retour dans les salles obscures. Ça ne sera pas pour aujourd’hui mais « Les Animaux fantastiques » nous permet de replonger dans l’univers magique créé par J.K. Rowling avec un film qui fait office de prequel ET de spin-off : l’action se déroule en effet dans le New York de 1926 (année de naissance de Voldemort, même si ça n’est jamais évoqué ici) et, malgré une mention de Dumbledore, nous y suivons de nouveaux personnages, et notamment Norbert Dragonneau (Newt Scamander en version anglaise). Un nom loin d’être étranger pour les aficionados de Poudlard, puisque son livre suivait Harry, Ron et Hermione pendant toute leur scolarité. Et c’est justement avec une valise pleine de ces étranges bestioles, dont un drôle de Niffleur chapardeur, qu’il débarque dans la Grosse Pomme alors que les sorciers sont forcés de vivre cachés. Une façon, pour le long métrage, de faire des parallèles avec la Prohibition et la montée de l’antisémitisme de l’époque, pendant que Norbert court après ses animaux en compagnie de deux charmantes sorcières et d’un Non-maj (Moldu américain). Et qu’une ombre menaçante plane au-dessus de leurs têtes, comme pour mieux lancer les quatre suites potentielles prévues par David Yates, déjà réalisateur des quatre derniers « Harry Potter » ) et de J. K. Rowling, ici scénariste. Et tout ceci s’avère fort prometteur, malgré quelques longueurs dans cette mise en place, et des rebondissements prévisibles. Pas aussi sombre qu’espéré, « Les Animaux fantastiques » réussit son mélange d’humour et d’aventure, avec une pointe de mystère et des pistes qui devraient être exploitées dans les prochains épisodes. Outre ses créatures, on notera aussi la solidité du casting, qu’il s’agisse de Colin Farrell, Katherine Waterston, Ezra Miller ou Eddie Redmayne, qui campe un Norbert immédiatement attachant et que l’on a déjà hâte de revoir sur grand écran. Mais pour ça, il faudra patienter jusqu’en 2018.