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Enfouissement de la N10 : premiers coups de pioche en 2018
Urbanisme. « C’est sans doute le projet le plus important pour la ville pour les dix
ans à venir » , prévient le maire Guy Malandain (PS). Après 20 ans de débats, d’études et de concertations diverses, le projet d’enfouissement de la Nationale 10 va enfin devenir réalité pour les Trappistes.
Le maire, qui porte ce projet depuis 1998, l’a présenté à l’occasion d’un conseil municipal extraordinaire qui se tenait mercredi dernier en mairie.deux délibérations portant sur le protocole d’accord pour le financement des travaux et la modification du Plan local d’urbanisme (PLU) ont ensuite été adoptées.
Cet axe dont la fréquentation est en hausse constante ( 80 000 véhicules par jour) absorbe le flux de l’autoroute A 12 jamais achevée et pose de multiples problèmes (pollution, bruit, bouchons). Les automo-
bilistes n’en finissent plus de s’y arracher les cheveux, surtout aux heures de sortie des bureaux.
Cet aménagement présente un autre avantage : celui de « recoudre les deux parties de la ville » et de créer des points de jonction avec les nationales.
« C’est 20 ans de travail pour redonner au centreville une dimension urbaine. Ce projet permettra à 20 000 habitants de la plaine de Neauphle et des Merisiers de rejoindre le centre- ville dans des conditions normales. C’est vraiment quelque chose de très positif » , avance Guy Malandain.
Le projet prévoit également la création de deux ronds-points situés en entrée (N10-D912) et sortie de ville (N10-D23).
Les premiers coups de pioche sont attendus en 2018. Deux ans de travaux attendent ensuite les Trappistes. L’enquête publique débute tout juste.
Le projet d’enfouissement, dont la maîtrise d’oeuvre incombe à l’etat, s’élève à 95 millions d’euros. La participation pour la Ville est de 2 millions d’euros. Le reste se répartit entre l’état (42 millions d’euros), le Département (10 millions) et la communauté d’agglomération de Saint- Quentin- en- Yvelines (13,6 millions).
Voilà pour le protocole d’accord de financement sur l’enfouissement. Mais le projet ne s’arrête pas là. Un plateau urbain sera également construit. Un parvis se développera ainsi devant la mairie. Trois traversées paysagères raccorderont les deux parties de la ville. Un pro-
jet estimé à 22 millions d’euros porté principalement par la Ville. 14,3 millions seront à la charge de la commune, complété par des subventions Anru (2,8 millions), départementales (3,6 millions), et communautaires (1,170 million). Les travaux ne devraient pas démarrer avant 2020.
« Des procédures d’expropriations ont lieu au 36, avenue Paul Vaillant-couturier. Les habitants n’ont pas été consultés. Y’a- t- il d’autres procédures d’expropriation
dans ce cadre ? » , s’interroge Luc Miserey (PCF), élu d’opposition.
« Toutes les personnes touchées par ces expropriations sont prévenues. Depuis une dizaine d’années, nous pratiquons des acquisitions amiables. Cela nous a permis à nous ainsi qu’à l’état de réaliser un certain nombre d’acquisitions en dialogue avec le propriétaire ou le vendeur. Le travail amiable va continuer. Aujourd’hui, il y a encore deux-trois endroits qui peuvent être modifiés et où il y a une interrogation. C’est d’ailleurs l’objet de l’enquête publique. Vous avez un mois pour voir les commissaires enquêteurs » , répond Guy Malandain.
La circulation ne sera pas coupée durant la durée des travaux. Deux voies (sur huit) permettront au trafic de se poursuivre sans interruption.