Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
François de Mazières choisit Versailles !
Avec l’application de la loi sur le non-cumul des mandats, le maire de Versailles, François de Mazières, est face à un choix : être député ou maire. Il a choisi.
De l’utilité d’un mandat local Le pari de la jeunesse Bellamy : « Un grand défi »
Il a beau avoir reçu l’investiture des Républicains pour se présenter aux élections législatives sur la première circonscription des Yvelines, François de Mazières a choisi : il donne la préférence à sa ville. « Je fais le choix de la mairie et de l’intercommunalité, c’est complémentaire, confirme-t-il. Le métier de parlementaire est très intéressant, mais j’ai une vraie passion pour Versailles et aujourd’hui pour son intercommunalité. » Et pas question pour lui d’essayer de contrer la loi par des tours de passe-passe. Bien sûr, si la loi sur le non-cumul finissait par ne pas s’appliquer, le députémaire de Versailles conserverait ses mandats, local et national. « S’il est possible de revenir,
je le ferai » , indique-t-il, sans trop y croire.
Le maire va donc pouvoir se consacrer à sa ville et poursuivre les grands projets entamés : le devenir des quartiers de Satory et de Pion, l’avenir du bâtiment de la Poste ou encore de ceux du lycée Jules Ferry. Voire en débuter d’autres, un troisième mandat semblant fortement envisagé. Pour autant, ce mandat national aura été une belle expérience pour François de Mazières, qui s’est très investi sur les questions culturelles et budgétaires. « L’expérience d’élu local m’a beaucoup servi, souligne-t-il. D’ailleurs, j’ai pu remarquer que les parlementaires les plus rodés sont en général ceux qui sont maires » . Une allusion à peine cachée ; le maire de Versailles aurait en effet vu d’un bon oeil que la loi sur le non- cumul des mandats soit revue, pour laisser la possibilité de cumuler un mandat local
et un mandat national. « Par exemple, lors du vote du budget 2015 à l’assemblée, j’ai remarqué que la ligne sur l’enseignement artistique avait disparu. Cela signifiait la fin du soutien aux conservatoires ! Je suis intervenu. Si je ne l’avais pas fait, cette subvention aurait disparu ! J’ai été capable de faire ça car j’avais été adjoint à la culture. » Le maire de Versailles reconnaît en revanche que cette loi permettra un « renouvellement de la classe politique » .
François de Mazières confirme donc là ce qu’il avait déjà plus ou moins annoncé en 2013, lorsque la loi sur le non-cumul des mandats avait été votée. Il confirme aussi le nom de son successeur en la personne de François- Xavier Bellamy, son adjoint chargé de la jeunesse, de l’enseignement supérieur et du développement économique, âgé de 31 ans. « Je considère que François-xavier Bellamy a un gros potentiel, explique
François de Mazières. Il est très pédagogue, il est investi. Parlementaire est un métier de conviction. Pour convaincre les gens, il faut avoir des choses à dire. C’est son cas. Il est jeune c’est vrai mais a déjà huit ans d’expérience en tant qu’adjoint au maire. Je vais m’investir pour convaincre la Commission nationale d’investiture des Républicains. C’est le bon choix. »
Un choix que le premier intéressé, François-xavier Bellamy, reçoit comme une « grande marque de confiance » de la part du maire de Versailles mais aborde aussi « avec une grande humilité » . « C’est un grand défi qui m’attend, sourit l’adjoint. Je suis déjà très impliqué sur la circonscription, surtout sur les questions qui touchent à la jeunesse. J’ai d’ailleurs été enseignant à Guyancourt, c’est un terrain que je connais bien. Mon rôle sera de faire émerger les préoccupations locales et de les appuyer. Je me positionne dans la continuité de François de Mazières. » François-xavier Bellamy reste en effet un élu divers droite, apparenté Républicains mais non encarté.