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Le «supercalculateur» est à l’université
L’université de Versailles Saint-quentin-en-yvelines (UVSQ) prend une dimension internationale. L’établissement accueille au sein de ses murs le professeur Allen D. Malony, un membre éminent de la communauté scientifique. Sa spécialité : les supercalculat
C’est une sommité dans le monde du calcul haute performance. Le professeur Allen D. Malony de l’université de l’oregon, aux États- Unis, est accueilli depuis le début de l’année à l’université de Versailles Saint- Quentin dans le cadre d’une chaire FullbrightTocqueville, dont il est lauréat. Une première pour l’université.
Avec son équipe de recherche, le Pr Allen a développé des outils de profilage pour de nombreuses générations de supercalculateurs ces 25 dernières années*. Si j’étais président des États-unis…
Lors de sa leçon inaugurale, mercredi 22 février, à L’UFR des Sciences de la Santé Simone Veil à Montigny-le-bretonneux, ce chercheur de haut vol a abordé son thème de prédilection : les
supercalculateurs et leur extraordinaire potentiel pour changer nos vies…
« Il a essayé de montrer que les systèmes ont obtenu une puissance de calcul suffisante pour traiter des problèmes tels que le cancer, rapporte le professeur William Jalby, directeur du Laboratoire d’informatique parallélisme réseaux algorithmes Distribués (LI-PARAD) de l’université. Il est peut-être en France l’un de ceux qui le connaît le mieux, puisqu’il entretient avec lui une étroite relation de travail depuis plus de
trente ans. Il y a une vingtaine d’années, nous étions encore très limités et les types de modèles que nous arrivions à faire étaient largement en deçà des besoins médicaux » .
« Avec lui on se projette dans le futur. C’est très reposant de l’écouter parler. Ça me donne de la hauteur ! » , a apprécié Didier Guillemot, président de l’université, au sortir de cette brillante intervention. « En tant qu’épidémiolo- giste, j’étais très intéressé par les champs d’application liés à la santé » , a- t- il poursuivi.
En effet, « l’augmentation des performances de calcul permet d’aller beaucoup plus vite pour trouver des solutions » , notamment en matière de recherche médicale, mais aussi dans le domaine de l’industrie et de la science. Le professeur a même livré, dans une note légère, ce qu’il ferait s’il était à la place de Donald Trump. « Si j’étais président des États-unis, je donnerais aux universités plusieurs millions de dollars pour favori-
ser les utilisations du calcul et ainsi développer la machine de calcul haute performance du futur. »
Durant son séjour en France, Allen D. Malony donnera des cours aux étudiants en informatique de l’université. Il intégrera un master labellisé «ParisSaclay » . C’est dans ce cadre qu’il animera un séminaire de recherche pour les doctorants. Petite indiscrétion, le scientifique a prévu de rester au moins jusqu’au 14 juillet, jour de la fête nationale, parce qu’il tenait particulièrement à assister au « National Day » français.
*En particulier l’open-source reconnu mondialement « TAU Performance System »