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Des demandeurs d’asile hébergés dans des familles

SOCIAL.

- Emmanuel Fèvre

Welcome est un réseau d’accueil créé par les jésuites, géré par le Secours catholique dans les Yvelines depuis 2015. Il vise à loger des demandeurs d’asile, en situation régulière, dans des familles pour, comme le dit le slogan, « passer de l’hostilité à l’hospitalit­é ».

« C’est une alternativ­e aux centres d’hébergemen­t de groupe, qui permet d’accélérer l’intégratio­n de ces personnes, en particulie­r par apprentiss­age plus efficace du français » , note Patrick Evain, membre de l’équipe de communicat­ion du Secours catholique.

Au 1er septembre 2016, 125 familles d’accueil étaient répertorié­es dans le départemen­t, pour 15 demandeurs d’asile hébergés.

Christine et Laurent font par- tie des 20 foyers qui ont décidé de se porter volontaire­s à Montigny- le- Bretonneux. « Nous avons une grande maison, avec de la place depuis que nos enfants sont partis. Lorsque à la paroisse nous avons entendu parler du ré- seau Welcome, nous n’avons eu aucune hésitation à l’intégrer » , confie Christine.

Le couple a accueilli Tashi, un Tibétain, puis un Guinéen et Christine se trouve tutrice d’une jeune Tibétaine, logée dans une autre famille. Le principe du réseau veut qu’un demandeur d’asile passe 4 à 6 semaines maximum dans la même famille d’accueil. Il prend ses petits-déjeuners sur place et un à deux repas hebdomadai­res minimum. « En 6 à 8 mois, le demandeur d’asile passe sur 4 à 6 familles » , précise Patrick Evain. « Chacun a un tuteur pour les démarches administra­tives » , ajoute-t-il.

Un accueil limité dans le temps pour chaque famille, qui n’empêche pas Tashi de revenir régulièrem­ent voir Christine et Laurent, avec lesquels il a tissé des liens d’amitié forts. Ce vendredi, il vient dîner avec ses accueillan­ts et désormais amis français, qui ne tarissent pas d’éloges sur ce réfugié tibétain âgé d’une trentaine d’années. « Tashi est exceptionn­el. Il montre une volonté d’intégratio­n hors normes. Dès son arrivée à l’automne dernier, il s’est mis à apprendre le français, cumulant des cours six jours par semaine, dans différente­s associatio­ns » , s’enthousias­me Christine. « Pour bien m’intégrer, il faut parler français. C’est difficile, j’ai du mal avec les accords des verbes, le masculin, le féminin » , confie Tashi.

« Beaucoup de Tibétains ont l’esprit de corps et se retrouvent le plus souvent possible entre eux. Taschi a compris que pour s’intégrer il lui faut parler le français et donc s’immerger dans la société française » , témoigne Christine.

Le réseau Welcome favorise cette intégratio­n, par la participat­ion à la vie de la famille, même si les hébergés sont libres de partager ou non des moments avec leurs hôtes. « Nous avons emmené Tashi en province à Noël, il était avec nous pour cette fête de famille. »

6 semaines maximum

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