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Estelle recherche toujours un terrain pour installer ses poneys
AGRICULTURE.
Estelle Trahard qui possède une quarantaine de chevaux ainsi que des poneys cherche toujours un terrain pour y loger ses bêtes. Depuis des mois, elle recherche de l’aide de la part des autorités, de la Safer, afin de trouver un site de quelques hectares.
Vendredi, elle a manifesté devant l’union des maires des Yvelines à Versailles avec quelques poneys et des soutiens. « J’ai besoin de dix hectares. L’ancien terrain qui accueillait mes chevaux, à Davron, m’a été retiré lors du décès de son propriétaire, explique- t- elle. J’ai appris par la suite qu’on m’avait sous-loué ce terrain. »
Estelle constate qu’un terrain situé tout près de là est libre à la limite de Davron, Thiverval et Chavenay. Elle dépose un dossier auprès de la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural : elle permet à tout porteur de projet viable - qu’il soit agricole, artisanal, de service, résidentiel ou environnemental - de s’installer en milieu rural, N.D.L.R.).
« En janvier, la Safer n’a pas retenu ma candidature. Ils ont préféré quelqu’un d’autre. La direction de l’action foncière m’a rappelée parce que l’attributaire s’était désisté. J’ai donc redéposé un dossier une seconde fois. Mais le 14 mars dernier, nouveau refus essuyé. » Aujourd’hui, Estelle ne sait plus vers qui se tourner. Dans le même temps, elle doit payer une astreinte de 100 € par jour. Elle n’a toujours pas quitté les lieux avec ses animaux. Vendredi, parti de la place d’armes à Versailles, le petit cortège a pris la direction du bâtiment situé rue de Fontenay. « Je demande à tous les représentants de m’aider » , expliquait-elle. Devant L’UMY78, Estelle a rencontré, comble de l’ironie, des représentants venus parler de la politique départementale en matière de tourisme rural. « Ils disent qu’il manque d’offres mais nous sommes là pour proposer des choses. Si j’ai un terrain, je pourrai aider le Département dans le cadre du tourisme rural. »
Ensuite, Estelle et ses poneys ont pris la direction de la préfecture. Elle a pu donner un tract au préfet en personne qui sortait de la cour d’honneur. « Nous avons aussi rencontré la maire de Plaisir, conseillère départementale qui nous a rejetés. Nous avons également rencontré une représentante qui siège au comité technique de la Safer. » Si son dossier n’avance pas dans les Yvelines, elle compte bien manifester à Paris devant la chambre d’agriculture, le Sénat et la Région.