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Les finances de l’agglo tiennent le coup
Le budget primitif 2017 de l’agglomération de Versailles Grand Parc a été voté mardi 28 mars par le conseil communautaire, réuni à l’hôtel de ville de Versailles. Les investissements sont ambitieux cette année, avec une enveloppe de 12 millions d’euros.
« Nous n’allons par recourir à l’emprunt » , se félicite Olivier Delaporte, maire de La CelleSaint-Cloud, rapporteur de la délibération. Une augmentation de 5,5 millions des produits fiscaux, un excédent net 2016 de 8,3 millions d’euros, des charges de personnel qui augmentent modérément, à 10,8 millions, contre 10,6 en 2016, permettent à l’agglo d’afficher des taux d’imposition stables, non remis en cause par une baisse de la dotation générale de fonctionnement de 791 000 €. La cotisation foncière des entreprises reste donc à 18,66 % (l’une des plus faibles de la grande couronne parisienne), la taxe d’habitation affiche 6,18 %, la taxe sur les ordures ménagères reste à 5,39 % et la taxe sur le foncier non bâti à 2,02 %.
Arrêt progressif des garanties d’emprunt
Bernard Debain, maire de SaintCyr-l’ecole, s’est abstenu, toujours en guerre contre une agglomération de Versailles Grand Parc qui a fait bondir sa contribution au fonds de solidarité des communes de la région d’île-de-france. L’arrivée de Vélizy-villacoublay a tiré le revenu moyen de l’agglo vers le haut, obligeant les communes à cotiser davantage à la péréquation régionale. « Alors que nous sommes la ville la moins riche de VGP et une ville pas riche du tout » , s’empourpre Bernard Debain. La promesse de l’agglo d’abonder le moins perçu, soit 300 000 €, n’a pas changé la nature du vote de l’élu.
Un autre élu saint-cyrien, de gauche cette fois- ci, Sébastien Durand, est monté au créneau pour dénoncer la suppression de l’attribution de subventions de surcharges foncières aux bailleurs sociaux et l’arrêt progressif des garanties d’emprunt, prévues pour favoriser la construction de logements sociaux.
« L’agglomération n’a plus les moyens de financer 2,5 à 3 millions annuels pour la surcharge foncière » , indique Jean-françois Peumery, maire de Rocquencourt, vice-président en charge du logement.
« La politique de l’agglomération manque d’élan sur le logement social. Nous apprenons l’arrêt des subventions de surcharge foncière, dans un territoire où le foncier est très cher. Nous sommes conscients des difficultés financières, mais le logement social devrait être une priorité » , déclare l’élu. Si l’agglomération ne reviendra probablement pas sur la question des surcharges foncières, les garanties d’emprunt vont faire l’objet d’un nouvel arbitrage. « Les garanties d’emprunt, c’est un vrai problème, nous allons relancer le débat au bureau des maires » , annonce Jean-françois Peumery.
« Sans garantie d’emprunt apportée par les villes, des projets ne verront pas le jour » , s’inquiète Michel Bancal, conseiller communautaire, adjoint au maire chargé du logement à Versailles.