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Les finances de l’agglo tiennent le coup

- Emmanuel Fèvre

Le budget primitif 2017 de l’agglomérat­ion de Versailles Grand Parc a été voté mardi 28 mars par le conseil communauta­ire, réuni à l’hôtel de ville de Versailles. Les investisse­ments sont ambitieux cette année, avec une enveloppe de 12 millions d’euros.

« Nous n’allons par recourir à l’emprunt » , se félicite Olivier Delaporte, maire de La CelleSaint-Cloud, rapporteur de la délibérati­on. Une augmentati­on de 5,5 millions des produits fiscaux, un excédent net 2016 de 8,3 millions d’euros, des charges de personnel qui augmentent modérément, à 10,8 millions, contre 10,6 en 2016, permettent à l’agglo d’afficher des taux d’imposition stables, non remis en cause par une baisse de la dotation générale de fonctionne­ment de 791 000 €. La cotisation foncière des entreprise­s reste donc à 18,66 % (l’une des plus faibles de la grande couronne parisienne), la taxe d’habitation affiche 6,18 %, la taxe sur les ordures ménagères reste à 5,39 % et la taxe sur le foncier non bâti à 2,02 %.

Arrêt progressif des garanties d’emprunt

Bernard Debain, maire de SaintCyr-l’ecole, s’est abstenu, toujours en guerre contre une agglomérat­ion de Versailles Grand Parc qui a fait bondir sa contributi­on au fonds de solidarité des communes de la région d’île-de-france. L’arrivée de Vélizy-villacoubl­ay a tiré le revenu moyen de l’agglo vers le haut, obligeant les communes à cotiser davantage à la péréquatio­n régionale. « Alors que nous sommes la ville la moins riche de VGP et une ville pas riche du tout » , s’empourpre Bernard Debain. La promesse de l’agglo d’abonder le moins perçu, soit 300 000 €, n’a pas changé la nature du vote de l’élu.

Un autre élu saint-cyrien, de gauche cette fois- ci, Sébastien Durand, est monté au créneau pour dénoncer la suppressio­n de l’attributio­n de subvention­s de surcharges foncières aux bailleurs sociaux et l’arrêt progressif des garanties d’emprunt, prévues pour favoriser la constructi­on de logements sociaux.

« L’agglomérat­ion n’a plus les moyens de financer 2,5 à 3 millions annuels pour la surcharge foncière » , indique Jean-françois Peumery, maire de Rocquencou­rt, vice-président en charge du logement.

« La politique de l’agglomérat­ion manque d’élan sur le logement social. Nous apprenons l’arrêt des subvention­s de surcharge foncière, dans un territoire où le foncier est très cher. Nous sommes conscients des difficulté­s financière­s, mais le logement social devrait être une priorité » , déclare l’élu. Si l’agglomérat­ion ne reviendra probableme­nt pas sur la question des surcharges foncières, les garanties d’emprunt vont faire l’objet d’un nouvel arbitrage. « Les garanties d’emprunt, c’est un vrai problème, nous allons relancer le débat au bureau des maires » , annonce Jean-françois Peumery.

« Sans garantie d’emprunt apportée par les villes, des projets ne verront pas le jour » , s’inquiète Michel Bancal, conseiller communauta­ire, adjoint au maire chargé du logement à Versailles.

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