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Sur Internet, Antoine dénonce sa mésaventur­e chez Leclerc

BOIS D’ARCY

- F. D.

C’est un télescopag­e malheureux d’événements. Depuis le 24 mars, le centre commercial Leclerc de Bois-d’arcy est au centre d’une certaine polémique sur Internet. Via Facebook, un frère et sa soeur s’indignent du sort qui leur a été réservé à l’accueil du magasin. Le tout s’inscrit alors qu’une campagne de communicat­ion a été lancée par l’enseigne, affichant son soutien pour la Ligue contre le cancer chez les adolescent­s.

Le jour des faits, Antoine, la vingtaine, se présente à l’entrée du magasin. Il porte un masque chirurgica­l depuis qu’il a été greffé, en décembre dernier. Il est atteint d’un cancer du sang depuis juillet 2016.

La colère

Antoine est avec sa soeur. Il vient de sortir de la pharmacie où il a acheté ses médicament­s. Alors qu’il s’apprête à franchir l’entrée, un vigile les stoppe. « Il lui a demandé de retirer son masque à plusieurs reprises, explique la soeur, Camille, originaire d’orgerus. Il a dit que c’était une question de sécu- rité. Mon frère lui a expliqué qu’il ne pouvait pas à cause de sa greffe. Le vigile lui a demandé de quelle greffe il s’agissait. Et il lui a dit qu’il devait ramener un mot du médecin. Apparemmen­t, le fait d’avoir un cancer, d’avoir présenté sa carte d’hôpital, d’avoir le sac à dos rempli de boîtes de médicament­s, de porter un masque médical et un bonnet pour cacher l’absence de cheveux ne lui a pas suffi. » Finalement, au terme de la négociatio­n, le vigile a accepté de les laisser entrer.

Cette histoire, Camille l’a longuement racontée sur Facebook, indiquant qu’une main courante avait été déposée et qu’une plainte était envisagée. Une situation qui a déclenché les sentiments les plus contrastés. Des dizaines de personnes se sont emparées de l’histoire, certains défendant Antoine, d’autres l’attitude du vigile. « Scandale et honte » d’un côté, appel à manifester qui est resté lettre morte se sont heurtés à des réactions plus mesurées. Un internaute a expliqué que le vigile n’avait fait que son travail de vérificati­on. « Comprenez-le aussi. Même si vous êtes de bonne foi, n’importe qui pourrait se servir de ce prétexte pour rentrer incognito. » Ce qui, il faut le reconnaîtr­e, n’est pas faux.

Leclerc réagit

De son côté, Leclerc s’est défendu et a voulu apaiser les choses. « Cette personne n’était absolument pas identifiab­le, comme il est demandé dans les consignes du plan Vigipirate. Notre vigile lui a demandé d’ouvrir son sac à dos et de bien vouloir baisser son masque, le temps de pouvoir être identifié. La personne a expliqué à notre vigile qu’il avait un cancer. Mais qu’il n’avait aucun papier prouvant qu’il était malade. La personne a gardé son masque et a finalement ouvert son sac à dos qui contenait des médicament­s. L’accès au magasin lui a donc été autorisé. Nous avons sauvegardé la vidéo de cet événement qui dure exactement 1,30 minute. »

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