VÉLIZY-VILLACOUBLAY Une soupe qui rapproche les générations

Pour bien cuisiner, il faut de bons produits. Et les légumes de Gaël Silly en sont la parfaite illustration. L’agriculteur installé près de Maintenon « est un ancien chercheur de l’inra converti au bio » précise Yvette, membre de l’association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) de Vélizy. Les pommes de terre, navets et carottes, offerts par l’association ce vendredi, sont épluchés et taillés avant la cuisson. L’onctueuse soupe sera servie le lendemain pour une cinquantaine d’assiettes. « Soupe, papote et compote fait suite au succès de la soupe d’halloween qui avait été préparée avec les enfants » explique Roselyne Jourdan du secteur jeunesse de la médiathèque. « L’idée est de toucher les gens par d’autres moyens que la lecture et de les mélanger », précise-t-elle.

Les amateurs de lecture et les pensionnaires de la résidence Wagner se sont donc retrouvés pour une préparation aux petits oignons. « L’occasion pour les enfants de participer à une activité avec les personnes âgées », explique Halima, une des participantes. « Pour leur mon- trer que c’est bien d’aider et de donner de son temps » ajoute- t- elle. Message reçu pour Marina, sa fille de 12 ans. « Une activité et une soupe que l’on va partager avec eux », se félicite l’adolescente.

Du côté des résidents, « c’est l’occasion de sympathiser avec certaines personnes de la résidence. Il y a une très bonne ambiance » précisent Gisèle et Andrée. Et la médiathèque a vu les choses en grand avec une initiation au jonglage et à la magie pendant l’après-midi. Au même moment, samedi, l’amap et ses partenaires organisent salle Icare, un troc de graines et de matériels de jardin. « Le principe est d’échanger et non d’acheter » souligne Yves Collmauer, le président de l’amap.

L’association fournit chaque semaine des paniers frais à 90 familles désireuses de revenir à une économie solidaire et responsable. « Garantir à l’agriculteur que sa production sera vendue au juste prix lui permet d’investir dans son exploitation » ajoute Claire, une des membres. « Plus on sera nombreux à avoir ce mode de consommation, meilleur sera notre impact sur l’environnement. Tant au niveau économique qu’écologique sans parler du gain pour la santé » estime le responsable.

Pari réussi pour la structure qui entend recréer du lien social et notamment entre le monde urbain et le monde rural. Cette fois la soupe est appréciée par toutes les générations. Bon amappétit !