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Un budget de transition pour l’agglomérat­ion

SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES

- Nicolas Giorgi

Finances. Le budget 2017 voté jeudi dernier, le second depuis que l’agglomérat­ion est passée à 12 communes membres, « est encore un budget de transition, qui ressemble beaucoup à celui de l’an dernier » . C’est du moins ainsi que Stéphane Mirambeau, vice-président en charge du budget, l’a présenté.

Principal enseigneme­nt de cette soirée, « l’agglomérat­ion ne fera pas appel à une hausse de la fiscalité* pour équilibrer ce budget 2017 » , a annoncé l’élu.

Guyancourt dénonce une « injustice »

Le calme avant la tempête ? Si 2017 ne promet pas de turbulence­s, l’année 2018 pourrait, à l’inverse, se révéler chahutée, en raison d’une possible nouvelle baisse des dotations de l’état. « Nous avons absorbé 15 millions d’euros de désengagem­ent de l’etat. La maîtrise salariale est là. Les choix budgétaire­s sont mûrement réfléchis. Tout dépendra désormais de ce qui va se passer à l’avenir pour les collectivi­tés » , a commenté Michel Laugier (DVD), président de SaintQuent­in-en-yvelines.

Il a également salué la poursuite du désendette­ment de l’agglomérat­ion, qui atteint 17 M € en 2016, 41 M € sur trois exercices.

De manière globale, le budget de Saint-quentin-en-yvelines, à l’équilibre, se répartit de la façon suivante : quasiment 232 M € consacrés aux dépenses de fonctionne­ment et un niveau d’investisse­ment de l’ordre de 37 M €.

Un niveau d’investisse­ment « bien en deçà de la moyenne nationale » , a réagi Vivien Gasq (PS), conseiller communauta­ire et élu d’opposition à Montigny. « Je ne voterai donc pas ce budget car c’est celui de l’année dernière » , considère-t-il.

Une sortie à laquelle Michel Laugier a rétorqué par un tacle glissé : « Certains disent un budget d’hier, mais on aurait pu voter le budget de demain voire d’après-demain si les intérêts communauta­ires avaient été votés » , s’est agacé le président de Saint-quentin. Un blocage subsiste en effet à ce sujet.

La charge la plus sévère est venue de François Deligné (PS), pour qui « ce budget relève de choix politiques qui n’ont pas été travaillés ensemble, et qui peuvent donc être questionné­s » .

« Guyancourt s’étonne des 220 000 euros dévolus au projet de territoire de l’agglomérat­ion » , a attaqué bille en tête l’élu de gauche. L’ancien maire de Guyancourt a ensuite dénoncé une « injustice flagrante entre les différente­s villes de l’agglomérat­ion » , se basant sur les orientatio­ns de la Commission locale d’évaluation des charges transférée­s (Clect) pour étayer cette assertion : « Guyancourt est la ville la plus pénalisée. Nous donnons 30 millions d’euros à l’agglomérat­ion pour ne recevoir que 6 millions d’euros en retour » .

Pour le conseiller communauta­ire et maire adjoint des Clayes-sous-bois Bertrand Coquard (UDI), « les villes qui ont énormément d’entreprise­s, comme Guyancourt, paient aussi énormément d’impôts et par conséquent reçoivent peu. »

« Pour moi, il n’est clairement pas pertinent de comparer les attributio­ns de compensati­on entre les villes historique­s de la Casqy et les autres » , a poursuivi Stéphane Mirambeau.

À l’issue du vote, le budget 2017 a, malgré ces critiques, été adopté à la majorité par 49 voix pour, 23 contre et 2 abstention­s.

*Taux de cotisation foncière des entreprise­s, taxe d’habitation, taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties.

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