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Le Chesnay de mal en pis en Nationale 3

HANDBALL LE CLUB.

- Basile Regoli

Il est resté tout seul pendant cinq bonnes minutes assis dans un coin du gymnase NouvelleFr­ance, prostré, après le coup de sifflet final.

Complèteme­nt abattu, Yanis Norbert, l’entraîneur du Chesnay, a pris un peu de temps pour évacuer la déception avant de rejoindre son groupe, lui aussi, très touché par ce nouveau revers. Celui de trop, peut-être, puisque concédé ce samedi soir, à domicile, contre la lanterne rouge Vitry (25-26) qui avait perdu pratiqueme­nt toutes ses rencontres jusqu’à présent (14 défaites au bout de seize journées).

Trois défaites en un mois

Après les deux matches perdus, déjà, contre le Bassin Mussiponta­in (8e) le week-end précédent et l’entente Savino Chapelain ( 10e) début mars, cela commence à faire beaucoup pour une équipe qui avait pour prétention cette saison de se mêler à la lutte pour les premières places. « On n’y est pas et on n’y sera pas, lâche d’entrée le président Olivier Couderc.

Cette défaite nous remet à notre place. C’est un triste poisson d’avril. » Hormis à la cinquième minute de jeu quand Alexis Cherencey a permis à son équipe de mener d’un but (3-2), les Chesnaysie­ns auront passé toute la partie à courir après le score sans finalement jamais réussir à inverser la tournure prise par la partie.

« On a vu en face une équipe qui avait très envie de gagner ce match » , ajoute Couderc qui regrette l’absence d’une « sérénité collective » au sein d’un groupe qui a fait le pari cette saison de miser sur des jeunes pour retrouver la N2. « On a fait ce pari de la jeunesse mais ça manque encore de maturité. Quand c’est compliqué (durant la partie), chacun essaye de débloquer la situation, seul, alors qu’il faudrait qu’ils jouent ensemble au même moment. Là, c’est trop par intermitte­nce. » Des longs passages à vide comme entre la 49e et la 55e minute où les locaux n’ont réussi à inscrire aucun but, avant de trouver à quatre reprises la faille lors des quatre dernières minutes.

Un groupe décimé par les blessures

Oui mais voilà, avec 11 des 18 joueurs du groupe actuelleme­nt blessés, difficile de faire des miracles en ce moment pour l’entraîneur chesnaysie­n. « Et pourtant on me demande d’en faire… » , glisse Yanis Norbert qui doit actuelleme­nt se passer de garçons qui avaient « une importance au sein de mon équipe » comme Barthélémy Da Costa Seixas (déchirure aux adducteurs), Mathieu Jacquemin (hanche), Louis ReratVallé­e (ligaments croisés), Jordan Del Bianco (épaule), Melvin Lanclas (main), Giovanni Charloton (main), etc.

« C’est une hécatombe ! Je n’ai jamais connu ça. Dans ces conditions, ça a été très difficile de s’entraîner avec seulement cinq joueurs de champ valides et deux gardiens. »

Durant la semaine, le coach et son assistant ont dû se résoudre justement à « remettre le short » pour faire le nombre lors des séances d’entraîneme­nt. Yanis Norbert a même hésité à se mettre sur la feuille de match, samedi soir, avant qu’un de ses joueurs blessés, Cédric William (élongation à la cuisse), ne lui propose d’être présent dans le groupe pour avoir une rotation supplément­aire au besoin.

À cinq journées de la fin, Le Chesnay (6e) n’a, désormais, plus rien à espérer de ce championna­t.

Si ce n’est celui de décrocher rapidement une victoire pour s’assurer mathématiq­uement le maintien. Cela sera, toutefois, difficile à aller chercher samedi soir sur le parquet du leadeur Lagny.

« Ça va être dur car l’équipe en face est très solide, glisse le président. Mais les joueurs nous doivent une revanche… »

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