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Pascale Martin, Chevalier des Arts et des Lettres
Pascale Martin, son nom ne dit pas grand-chose au public, c’est davantage l’espace qu’elle a créé et animé qui rappellera des souvenirs à presque deux générations de Versaillais : le C3M.
Au titre de passeuse de culture, Pascale Martin a été décorée de la médaille de Chevalier des Arts et Lettres.
Rôle déterminant pour la culture
Insignes remises par François de Mazières, maire de Versailles, et Alain Schmitz, ex-maire adjoint à la culture, comme l’actuel maire, sous la mandature d’etienne Pinte.
Pendant 36 ans, le C3M a rayonné culturellement à Versailles, regroupant au plus fort de son histoire 1 500 adhérents. Ce sont 45 000 personnes qui ont été inscrites au C3M en 36 ans. « Je louais une salle pour proposer du travail corporel, j’avais 23 ans, après avoir travaillé dans la prévention spécialisée, à Jussieu. J’ai monté le projet de transformer les lieux en centre d’action culturelle. L’association Saint-joseph, propriétaire des lieux, a dit oui » , se rappelle Pascal Martin.
Musique, danse, arts plas- tiques, école de langues et d’informatique, ateliers théâtre, feront vivre le lieu jusqu’en juin 2015, date à laquelle l’association Saint-joseph a repris ses locaux, sonnant le glas d’une aventure culturelle unique à Versailles. « J’ai créé le premier atelier, en France, de préparation aux grandes écoles d’art » , souligne Pascale Martin.
« Je sais ce que tu as apporté à la culture, le rôle déterminant que tu as eu lors de la création du mois Molière » , témoigne le maire de Versailles.
Le C3M a été un lieu de résidence pour les artistes, une salle de spectacle avec le théâtre de l’octroi. « Denis Podalydès a commencé sa carrière par le concours interscolaire d’art dramatique accueilli après Montansier au théâtre de l’octroi » , révèle Pascale Martin.
Beaucoup regrettent le C3M, tout comme le théâtre des Matelots, ouvert de 1996 à 1999, dans un hangar appartenant au Château, prêté par le prési- dent de l’etablissement public de Versailles. « Étienne Pinte appelait cet endroit, la Petite cartoucherie, fermée ensuite lors du changement de président. »
Recevant cette distinction, Pascale Martin a voulu avoir une pensée pour ses parents et pour son fils, Idriss, artiste peintre, décédé en 2007.