Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
L’aéronautique en quête de parité
Opération séduction mardi 25 avril à l’aérodrome de Toussus-le-noble. Le Centre de formation d’apprentis (CFA) des métiers de l’aérien a sorti le grand jeu pour « féminiser les métiers de l’aéronautique » . Douze jeunes filles du collège du Clos St-vincent ont ainsi été accueillies pour découvrir les formations et le plateau technique du centre. « Le taux de féminisation dans l’aéronautique est de 20 %. Dans les métiers de la production, il est seulement de 15 %. Un taux assez faible » , constate Mic- kaël le Guen d’airemploi espace orientation. « Notre objectif est d’inciter les jeunes filles à s’orienter vers des métiers réputés masculins » , précise-t-il.
En mars, le groupe de collégiennes avait déjà visité le nouveau site d’airbus Helicopters au Bourget. De ces visites, elles réaliseront un reportage dans leur établissement pour relayer l’information. Et pour que le message passe, Alain Bottiani, un des formateurs, leur présente l’histoire de l’aviation avant de leur faire visiter les locaux. « En 1973, j’ai vu les premières jeunes filles arriver » , se souvient-il. « Aujourd’hui encore, elles ne sont pas assez nombreuses. Elles ont une sensibilité que n’ont pas les hommes et une façon intuitive de voir les choses » , indique le formateur.
« Un métier passionnant »
Pour finir de les convaincre, Valérie Gobertière, une ancienne apprentie, est venue leur raconter son parcours. « J’ai passé un bac pro aéronautique avant de me spécialiser dans la mécanique » , explique-t-elle. « Être mécanicien, c’est avoir la responsabilité des 300 passagers. J’ai ensuite passé un BTS avant de suivre les cours du soir au Cnam pour devenir ingénieur » , précise la chef de projet chez Air France industries. « C’est un métier passionnant, je suis autonome, je voyage et il n’y a pas de routine. Mais c’est vrai que ce n’est pas toujours facile d’aller chercher mon fils à la crèche » , reconnaît-elle.
Un témoignage qui a touché Inès, une des collégiennes. « Ce qu’elle a vécu m’a beaucoup intéressée. Je pensais qu’il n’y avait que des hommes dans ces métiers et j’ai été agréablement surprise de voir qu’il y avait aussi des femmes » , confie la jeune fille. « C’est possible d’avoir une famille et d’exercer ce métier » , ajoute Elahé, 14 ans. « Personnellement, la mécanique n’est pas un domaine qui m’attire mais je suis très contente d’être leur porte-parole » , préciset-elle.
Ajusteur monteur, technicien de qualité ou encore ingénieur des lignes de production sont quelques exemples des métiers qui cherchent à s’ouvrir à la gente féminine.