PLU voté, foncier figé

Promesse de campagne tenue pour le maire Pascal Thévenot (LR). Après deux ans de procédure, le Plan local d’urbanisme (PLU) a été voté mercredi dernier en conseil municipal.

« Les promoteurs ne m’intéressent pas »

Ce document, fondement politique de la mandature, reporte à la génération suivante la densification de la ville, excepté le secteur Grange-dame-rose, où des terrains de la zone d’activité vont être dévolus à du logement, au gré des départs d’entreprises. Surfant sur un thème fédérateur parmi la population, le maire a été applaudi par sa majorité et une partie du public. « Les promoteurs ne m’intéressent pas. Seuls comptent les Véliziens. J’ai la volonté de garder ce côté aéré, pavillonnaire et agréable à Vélizy. Vous ne me ferez pas densifier la ville et surélever les bâtiments » , avait auparavant affirmé le maire.

Ce vote n’est néanmoins pas du goût des oppositions, de droite à gauche, qui ont voté contre.

Le non-inscrit Jean-charles Orsini, ex-conseiller municipal chargé du logement sous l’ancien maire Joël Loison, a regretté un PLU réducteur, qui ne prend pas suffisamment en compte les enjeux de demain. Et de pointer du doigt l’absence de réflexion sur les moyens d’adaptation au prochain programme local de l’habitat intercommunal (PLHI) et au parcours résidentiel des familles. « Il n’y a pas en outre de cohérence territoriale entre le quartier de Vélizy-bas et ses voisines immédiates, Chaville et Viroflay » , indique Jean-charles Orsini.

C’est non aussi pour Didier Blanchard, président du groupe d’opposition Ensemble pour Vélizy. Contre toute attente, celui-ci parle de bétonnage sur le secteur Grange-dame-rose. L’opposant s’est inquiété de la mutation en habitat de l’ouest de la zone d’activité. « Nous ne vous félicitons pas pour cette destruction non négligeable de notre zone d’emplois » , martèle l’élu d’opposition.

Pas assez de logements sociaux et pas assez de logement tout court selon Amroze Adjuward ( PS), chef de file de l’opposition municipale de gauche. « Il y a un objectif de constructions trop faible pour arriver au seuil des 25 000 habitants. Les 233 prévus par an ne sont plus d’actualité, le seuil a été rabaissé à 130, alors que nous estimons le seuil minimal à 206 annuels. Il manque 700 logements pour atteindre le seuil des 25 % de logements sociaux et nous payons 340 000 euros annuels de pénalités » , s’insurge Amroze Adjuward.